Sylvie Zecca, la mère de Vincent retrouvé noyé à Bordeaux, a créé son association.
Sylvie Zecca l'avait annoncé au moment où la Garonne a rendu le corps sans vie de son fils, étudiant à Bordeaux originaire de Brignac la Plaine en Corrèze : elle créerait une association pour lutter contre l'alcoolisation des jeunes.
L'association vient d'être lancée officiellement, les statuts ont été déposés à la sous-préfecture de Brive. Sylvie Zecca l'a appelée "Jeunesse volée-Vincent Zecca". A peine créée, elle compte déjà 160 adhérants.
Sylvie Zecca veut sensibiliser aux risques d'alcoolisation excessive, en particulier auprès des jeunes : "L'objectif est de sensibiliser les jeunes pour qu'il y ait des capitaines de soirée, que les jeunes ne se retrouvent jamais seuls dans un contexte de consommation d'alcool ou de drogue. Ce message doit passer dans les collèges, les lycées, les facultés et les grandes écoles", a expliqué la mère de l'étudiant, qui avait disparu à Bordeaux le 4 mars après une soirée fortement alcoolisée, et dont le corps avait été repêché dans le fleuve trois semaines plus tard.
Un "réveil de la conscience collective"
"Nous souhaitons également intervenir dans le domaine législatif : il y a une multitude de lois ou de règlements qui ne sont pas appliqués, souvent faute de moyens", a-t-elle
ajouté.
La mère de famille souhaite surtout "un réveil de la conscience collective" pour que l'assistance à personne en danger devienne la règle lorsqu'un jeune, suralcoolisé, est aperçu sur la voie publique. Elle avait déploré, au moment de la disparition de son fils, que des témoins qui l'avaient aperçu ivre et vomissant sur une place du centre-ville n'aient pas appelé les secours.
Le 9 mai, le corps d'un autre jeune de 25 ans, porté disparu le 28 avril, a été retrouvé dans la Garonne, portant à cinq le nombre de jeunes, pour la plupart des étudiants, apparemment victimes de noyades accidentelles en dix mois à Bordeaux, après une alcoolisation excessive.