Sept personnes soupçonnées d'appartenir à l'organisation terroriste kurde seront déférées samedi à Paris
Plusieurs perquistions ont été menées ce mardi matin à Bordeaux dans des locaux et domiciles habités par des personnes soupçonnées d'appartenir au PKK, organisation terroriste kurde.
Sept personnes interpellées mardi à Bordeaux lors d'une opération menée dans les milieux kurdes proches du PKK seront déférées samedi devant un juge antiterroriste à Paris, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
Les services de police ont perquisitionné mardi 11 octobre les locaux de l'association franco-kurde rue Camille Sauvageau à Bordeaux ainsi que quatre maisons dont les occupants appartiendraient au PKK, l'organisation terroriste kurde.
La perquisition avait révélé l'existence de la comptabilité d'une collecte de fonds et de son transfert au PKK
Sept personnes agées de 20 à 50 ans avaient ainsi été interpellées, puis placées en garde à vue, soupçonnées de violence à l'égard de compatriotes turques ou kurdes afin de prélever illégalement un impôt révolutionnaire dans toute l'agglomération bordelaise.
La perquisition a eu lieu dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet de Paris et confiée à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), à la suite d'une plainte pour extorsion déposée début 2009 par une personne qui "refusait de payer l'impôt révolutionnaire PKK" et qui a ensuite été victime de violences, selon cette source.
En février 2008 trois membres du PKK avaient déjà été arrêtés à Bordeaux dans le cadre d'une enquête sur l’incendie de deux débits de boissons turcs au printemps 2007.
Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) figure sur la liste des mouvements terroristes de bon nombre de pays et de l'UE. Depuis le début de l'été il a intensifié sa lutte contre les forces turques.
Ces arrestations surviennent alors que le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a signé vendredi 7 octobre à Ankara un vaste accord de coopération sécuritaire entre la Turquie et la France visant notamment à lutter contre les membres du PKK.
Cet accord prévoit que les deux pays s'engagent dans une "coopération opérationnelle de lutte contre le terrorisme" permettant aux forces de sécurité turques et françaises de mener une lutte commune sur le terrain, avait indiqué M. Guéant.
Le ministre avait fait part de "la détermination totale, indéfectible (de la France) à lutter aux côtés de la turquie contre le terrorisme du PKK".
La France accueille une importante communauté de Kurdes de Turquie.