Plus de ramassage des ordures ménagères diurnes sur la rive gauche, nocturnes dans le centre de Bordeaux.
Grève du ramassage des poubelles à bordeaux
Les éboueurs sont en grève depuis lundi, ils revendiquent un réajustement de clauses relatives à leur catégorie. Mais la direction, la CUB ne concède que quelques euros. Le mouvement continue et ne concerne que Bordeaux
Les éboueurs sont en conflit avec leur employeur, la Communauté Urbaine de Bordeaux. Pourtant les revendications ne concernent pas seulement les éboueurs, ils sont les plus visibles de la catégorie C des agents territoriaux, les revendications concernent bien plus de personnel que les 433 grèvistes du ramassage.
Depuis vingt jours un préavis de grève avait été déposé, comme le dit la loi, ce préavis permet aux parties d'entamer des négociations afin d'éviter si cela est possible le conflit, qui génère bien sûr du désagrément. La direction de la CUB n'était pas dupe en laissant courir ce délai sans engager de négociation, le public serait ainsi pris à partie, vox populi vox dei. C'est assez souvent la stratègie managériale en cours dans les conflits sociaux.
Au centre de la demande des syndicats, le régime indemnitaire de grade, laissé en suspens depuis 2006. Selon les syndicats l'intention était de reprendre des négociations autour de ce point, ce qui pour eux, n'avaient pas pour objectif de remettre en cause le montant des indemnités.
Il semble y avoir eu incompréhension entre les syndicats et la direction des services de la CUB. Les émissaires des employeurs ont proposé une mesure mais bien trop spécifique qui à terme ne concernerait que les éboueurs. Or les syndicats insistent, c'est la catégorie C qui est au centre de la revendication, c'est-à-dire, les éboueurs, mais aussi, les employés des déchetteries, les employés de certains cimetières.
Selon les syndicats, en cas de négociation raisonnable, ils peuvent prétendre à une augmentation entre 106 et 175 €, les syndicats pour ne pas alourdir la charge salariale de la CUB envisagent de concéder seulement 100 € d'augmentation. Les représentants de la direction proposent dans un premier temps, 30 € brut par mois pour 2012, puis 10 € brut par moi pour 2013. Les salariés ont refusé cette proposition, c'est ainsi que la grève a pris corps.
Les négociations ne sont pas rompues, tout juste sont-elles suspendues afin d'en référer au Président de la CUB. Mais elles ne progressent pas à un rythme équivalent à celui de l'amoncellement des ordures dans les rues de Bordeaux. Nous ne sommes qu'au troisième jour de grève, le bruit et les odeurs sont encore supportables dans les rues de la ville. Les services municipaux pallient en récupérant les sacs déposés hors des containers. Toute résolution du conflit tient à l'évolution des négociations entre les syndicats et les représentants de la CUB.