G. Longuet : « Si Dassault ne vend pas de Rafale à l'étranger sa production sera arrêtée »
Le ministre français de la Défense a déclaré lors de "Questions d'Info" LCP/France Info/Le Monde/AFP, que "si Dassault ne vend pas son appareil (le Rafale) à l'étranger, la chaîne sera arrêtée et les appareils seront naturellement entretenus".
"En tout état de cause, la production destinée à l'Armée française ne s'arrêtera pas avant l'horizon de 2030 ", a précisé le ministre à l'AFP. "Les livraisons aux armées se poursuivront, très substantiellement, au delà de 2020. Parallèlement, l'avion fera l'objet d'évolutions entre 2020 et 2030", a-t-il dit.
Le Rafale, dont l'armée de l'air française est jusqu'à présent le seul client, a accumulé les échecs à l'étranger. Dernier en date: la Suisse lui a préféré le Gripen du suédois Saab, et les Emirats arabes unis ont jugé l'offre de Dassault "non compétitive et irréalisable".
Ultimes appels d’offre
L'avion reste en lice face à l'Eurofighter (BAE Systems, Finmeccanica, EADS) pour un appel d'offres de 126 appareils et 8 milliards de dollars lancé par l'Inde, qui devrait se décider vers la mi-décembre.
Dassault est également engagé dans des négociations difficiles pour tenter de vendre le Rafale au Brésil (36 appareils) ou aux Emirats arabes unis (60).
Lancés en 1978, les avant-projets ont abouti au premier vol d'un "démonstrateur expérimental" en 1986 et d'un premier prototype en 1991. Le premier avion de série destiné à l'Armée de l'air est sorti des usines françaises en 1998.
Cette décision pourrait donc notamment avoir un impact sur les sites de Mérignac (où l'avion militaire est assemblé) et Biarritz qui emploient au total 2800 personnes.