La Chancellerie renonce à une nomination contestée au parquet de Bordeaux
Le ministère de l'Intérieur a retiré la candidature contestée du procureur général de Grenoble Martine Valdès-Boulouque, réputée proche du pouvoir, au poste sensible de procureur général de Bordeaux où est instruite l'affaire Bettencourt.
Selon des sources proches du dossier, la candidature de Mme Valdès-Boulouque devait être examinée officiellement mardi 25 octobre par le Conseil supérieur de la magistrature chargé de rendre des avis consultatifs sur les nominations des magistrats du parquet.
Mais le garde des Sceaux Michel Mercier a décidé la semaine dernière de retirer l'examen de cette candidature de l'ordre du jour du CSM.
Martine Valdès-Boulouque, 58 ans, est réputée proche de la majorité, ancienne directrice de cabinet en 2004 de Nicole Guedj, secrétaire d'Etat à la Justice.
Après quelques mois au parquet de Nantes, elle avait été également nommée sous le ministère de Rachida Dati au poste de procureur général de Grenoble et s'était attirée les critiques des magistrats en participant en décembre 2007 à l'émission de Michel Drucker "Vivement Dimanche" aux côtés de Rachida Dati sur France 2.
A Grenoble, Mme Valdès-Boulouque avait également suscité des remous en qualifiant "d'absolument inacceptable" la remise en liberté d'un homme soupçonné d'avoir braqué le casino d'Uriage (Isère) en septembre 2010, critiquant ainsi la décision du juge des libertés et de la détention qui avait estimé les charges insuffisantes pour maintenir cet homme en prison.