La Cour d'Appel de Paris a autorisé l'ex-chef d'Iparretarak à résider au Pays basque jusqu'à la fin de sa conditionnelle
P.Bidart résidera au Pays basque
La Cour d'appel de Paris vient de confirmer la décision du juge d'application des peines concernant Philippe Bidart. En liberté conditionnelle jusqu'en 2014, l'ancien séparatiste est autorisé à vivre dans son village natal et à y travailler, à 59 ans il retrouve son pays.
Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour des meurtres, l'ancien d'Iparratarak bénéficiait d'une liberté conditionnelle depuis 2007. Le parquet général de la cour d'appel de Paris ne se pourvoira pas en cassation contre la décision.
Fondateur du mouvement Iparretarak en 1973, le pendant français d'un groupe séparatiste basque, Philippe Bidart avait participé à des actions violentes contre les services de l'Etat français. Cette escalade de violences s'est arrêtée après le meurtre de policiers et de gendarmes, dont l'auteur était Philippe Bidart, en 1988.
Condamné deux fois à la réclusion criminelle à perpétuité, il passe dix-neuf années dans les geôles française. En 2007, le juge d'application des peines lui octroie une liberté conditionnelle, avec une assignation à résidence à Béziers. Depuis, il travaille avec la Cimade.
Au mois de mars 2012, le juge d'application des peines avait autorisé Philippe Bidart, lors de sa liberté conditionnelle à résider chez son père à Saint-Etienne-de-Baïgorry et à exercer une activité professionnelle dans son village. Mais le Parquet avait fait appel de cette décision.
Le Parquet avait dans son réquisitoire reproché au séparatiste d'être intervenu dans une manifestation à Agen en 2007 en soutien à un militant basque.
La Chambre d'application des peines de la Cour d'Appel de Paris n'a pas suivi le réquisitoire du Parquet, confirmant la décision du Juge d'application des peines, estimant que Philippe Bidart ne représentait pas un trouble à l'ordre public.