L'animateur a eu un accident cardiaque suite à une correspondance trop courte entre deux trains.
Pierre Bellemare, 82 ans, a dû se hâter entre son TGV et son TER à Libourne pour rejoindre Bergerac en Dordogne. Il n'avait que quelques minutes pour changer de train mais plusieurs centaines de mètres à parcourir. Résultat : un accident cardiaque qui a conduit à son hospitalisation. Il accuse la SNCF de ne rien prévoir pour les personnes âgées.
La SNCF doit prendre en compte les personnes âgées
Souhaitant que son expérience malheureuse puisse faire avancer les choses, Pierre Bellemare a décidé de dire haut et fort ce que de nombreuses personnes âgées pensent tout bas.
"Je n'ai jamais compris pourquoi la SNCF mettait des horaires de correspondance aussi courts", et "ne prévoyait rien pour les gens âgés".
Alors que "notre civilisation permet de vieillir plus, et que de plus en plus de gens de 80, 90 ans, prennent le train, qui est un moyen de transport sécurisant auquel ils sont habitués" les correspondances sont très serrées et aucune aide n'est proposée.
"Quand une dame de 75 ans tire sa valise sur les 400 m d'un double TGV, ça fait du chemin", ajoute t-il, observant que les personnes âgées doivent souvent compter dans les gares sur "d'autres passagers complaisants, étant donné qu'il n'y a aucun employé de la SNCF pour les aider".
Il a noté que, dans les aéroports, il y a au moins des trottoirs roulants, et il a regretté le temps où l'on pouvait apporter sa valise en gare en avance, et la récupérer à la sortie sans avoir eu à la porter. "La SNCF a fait récemment de gros progrès, mais là, on est devant un manque total" conclut-il.
Accident cardiaque
Pierre Bellemare, qui aura 82 ans en octobre, a été victime d'un accident cardiaque dû à un essouflement lors d'une correspondance trop hâtive en gare de Libourne.
L'animateur et producteur rentrait chez lui à Bergerac jeudi dernier et n'avait que quelques minutes pour prendre la correspondance entre le TGV et le TER.
Or il avait une place dans le premier wagon de ce double TGV, et le TER était garé derrière la dernière voiture de ce TGV, soit plusieurs centaines de mètres à parcourir à vive allure.
"J'ai eu un petit accident cardiaque, quand ma femme m'a vu à la gare de Bergerac elle m'a conduit chez mon médecin qui m'a fait aussitôt hospitaliser", a-t-il raconté, assurant toutefois en riant "n'avoir rien d'un gisant".
Pierre Bellemare, qui a subi un triple pontage il y a 22 ans, doit rentrer chez lui lundi, et repartir à Paris mercredi. Il a prévu d'enregistrer vendredi et samedi 10 émissions de la série "Les enquêtes impossibles" diffusée sur NT1.
"Pour l'instant, il a été décidé qu'on me conduirait à Libourne", a-t-il précisé, afin d'éviter cette correspondance périlleuse.