Une manifestation menée par Bernard Thibault (CGT) a regroupé beaucoup de monde dans les rues de Châtellerault(86).
Bernard Thibault (CGT) à la Fonderie du Poitou Alu
Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT était ce jeudi aux côtés des salariés de la Fonderie du Poitou Alu à Ingrandes (86). Il a jugé qu' il était "légitime de revendiquer une réintégration de la Fonderie sur la chaîne de productio,n de Renault".
Le tribunal de commerce de Nanterre a fait connaître sa décison à la mi-journée: le redressement judiciaire avec un délai de 6 mois pour la Fonderie Alu .
Une information plutôt bien accueillie par les salariés de la Fonderie Alu qui ont participé ensuite à une importante manifestation dans les rues de Châtellerault aux côtés de Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT.Le redressement judiciaire de l'entreprise a été prononcé avec une période d'observation de six mois pendant laquelle une administratrice judiciaire, Mme Hélène Bourbouloux, a été nommée. Après sept semaines de grève, les salariés espèrent maintenant une reprise par Renault, principal client et fondateur de la Fonderie du Poitou.
Une attente partagée par Bernard Thibault, sécrétaire général de la CG, venu soutenir ce matin les salariés à Ingrandes (86) et interrogé dans le Midi Pile de France 3 Poitou-Charentes.
La menace de la liquidation judiciaire
L'avenir du site d'Ingrandes est aujourd'hui incertain. En effet, si à la fin du délai de six mois décidé par le tribunal aucun repreneur ne s'est manifesté, la liquidation judiciaire de l'entreprise pourra être prononcée.
De son côté, le PDG du groupe Montupet, Stéphane Magnan a affirmé ce matin sur l'antenne de France Bleu Poitou qu'il croyait dans le plan de "compétitivité" proposé aux syndicats et que "les 7 semaines de grève ont totalement mangé les réserves de l'entreprise".
Les salariés de la Fonderie Alu sont en grève depuis le 2 septembre pour protester contre le plan de la direction visant à une réduction des salaires allant jusqu'à 25%. Le mouvement aurait coûter près de 2 millions au groupe Montupet propriétaire de l'usine depuis 2009.
Les alariés en grève ont rencontré l'administratrice judiciaire, jeudi en fin de journée. Ils ont décidé de prolonger le mouvement de grève jusqu'à lundi en attendant des garanties de maintien de l'activité.