Les Tunisiens de France sont appelés aux urnes. En Gironde comme ailleurs ils se sont inscrits en nombre
Les tunisiens de France sont appelés aux urnes. En Gironde comme ailleurs, ils se sont inscrits en nombre.
Dès aujourd’hui jeudi à l’étranger, les tunisiens élisent une assemblée constituante, neuf mois après le départ du président Zine el-Abidine Ben Ali, chassé du pouvoir par un soulèvement populaire. Sa chute avait provoqué une onde de choc dans la région, inspirant des révoltes de l'Egypte à Bahreïn.
Du jeudi 20 au samedi 22, les tunisiens résidant à l’étranger élisent leur représentants de cette nouvelle Assemblée constituante avant le grand vote en Tunisie dimanche.
La France compte la plus grosse communauté de tunisiens à l'étranger, entre 500.000 et 600.000, dont plus de 300.000 étaient inscrits sur les listes électorales. En Gironde, ils sont environ 1200 électeurs. Les tunisiens de France auront 10 sièges à l'Assemblée constituante (sur un total de 217).
Très ému, l'opposant historique tunisien Kamel Jendoubi, président de l'Instance supérieure pour les élections (Isie), commission électorale indépendante chargée d'organiser les premières élections libres de Tunisie, a voté jeudi à Paris pour l'élection de l'Assemblée constituante voyant dans ce scrutin historique "une revanche sur la dictature".
"Les gens savent pourquoi ils votent, ils veulent autre chose, une autre Tunisie, ils ne veulent plus voir des Ben Ali en Tunisie, la corruption au niveau où elle était, ils ne veulent plus voir ce système qui nous a privés de liberté, qui nous a torturés. Il y a des milliers de familles qui souffrent en Tunisie aujourd'hui mais qui sont fières parce que c'est une manière de prendre leur revanche contre la dictature contre le despotisme ", a-t-il ajouté.
Ce scrutin, le premier dans un pays du "Printemps arabe", est toutefois éclipsé par des situations intérieures difficiles dans ces régions, voire par des troubles sanglants comme en Syrie, en Libye et au Yémen.