Le tribunal correctionnel de Paris s'est penché sur la "cellule corrézienne"
Procès Chirac: compte-rendu première journée
Le procès de Jacques Chirac dans l'affaire des emplois présumés fictifs de la ville de Paris s'est ouvert en l'absence de l'ex-président
Le procès des emplois présumés fictifs de la Ville de Paris s'est poursuivi mercredi 7 septembre avec notamment l'audition de Jean-Marie Roche, un retraité de 68 ans, qui fut chargé de mission du député Jacques Chirac à Ussel.
Certains chargés de mission sont désignés comme ayant appartenu à la "cellule corrézienne", car ils travaillaient en Corrèze, berceau de la famille Chirac, ou auraient été recrutés de façon préférentielle parce qu'ils étaient originaires de ce département. Le président de la 11e chambre correctionnelle, Dominique Pauthe, a souligné que selon l'instruction, M. Roche a perçu "un million de francs" (environ 150.000 euros) pendant les cinq ans où il a occupé son emploi de chargé de mission, mais que le coût global pour la mairie de Paris a été de "1,6 million de francs". Cité comme témoin par le parquet, M. Roche a expliqué à la barre que cette période avait constitué "un intermède dans une carrière consacrée au monde agricole et rural". Il a pu en tant que chargé de mission "apporter (sa) connaissance de ce milieu", a-t-il dit.
"Mon activité était de recevoir les personnes qui s'adressaient à Jacques Chirac", a-t-il ajouté. Il était à l'époque "député, maire de Paris, ex-Premier ministre, ça a toujours été compliqué de faire le distinguo".