Les principaux enseignements à tirer de ce premier tour et les réactions des leaders.
Gironde, Ambiance au soir du 1er tour dans les QG
Tour d'horizon dans les quartiers généraux des principaux partis politiques au soir du 1er tour de l'élection présidentielle.
Avec le meilleur score pour un candidat PS depuis François Mitterrand en 1988,
François Hollande peut déjà compter sur les soutiens de Jean-Luc Mélenchon (Front de
Gauche), Eva Joly (EELV) et Philippe Poutou (NPA).
"Jamais le FN n'avait atteint un tel niveau dans une élection présidentielle, même en 2002", a noté François Hollande. Le député de Corrèze obtient de bons scores outre-mer et dans les grandes villes. Il se classe notamment 1re à Bordeaux, la ville d'Alain Juppé.
Alors qu'il avait viré nettement en tête en 2007 avec 31,18% des voix, Nicolas Sarkozy affiche un score national de 27,08%. Il a appelé dès dimanche à l'unité autour de lui, au nom de "l'amour de la patrie", s'adressant ainsi aux électeurs du FN. Mais il va s'avérer complexe de tabler à la fois le report des électeurs du FN et de ceux du centre.
A moins de 10% (9,11%), François Bayrou est très loin de sa performance de troisième homme en 2007 (18,57%). Il a indiqué qu'il "écouterait dans les jours qui viennent" les "réponses" des deux finalistes avant de se prononcer.
A gauche, la route est plus dégagée: révélation de la campagne 2012, Jean-Luc Mélenchon obtient 11,13%, moins que les scores que lui promettaient de récents sondages et échoue dans son pari de devancer Mme Le Pen.
D'après les résultats quasi définitifs, aucun des "petits" candidats n'atteint les 5% : Eva Joly à 2,28%, Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) 1,80%, Philippe Poutou (NPA) 1,15%, et Nathalie Arthaud (LO) 0,57%. Jacques Cheminade recueille 0,25%.
Le scrutin a connu, avec 80,16%, une participation parmi les plus élevées pour un premier tour. Hormis 2007 (83,77%), il faut remonter à 1988 pour dépasser les 80%.