Le Président a affirmé devant les maires du Lot-et-Garonne que la France ne "peut pas vivre au-dessus de ses moyens".
Nicolas Sarkozy en Lot-et-Garonne
Sylvain Bouchon nous explique les enjeux de la visite du président dans le département.
Nicolas Sarkozy a âprement défendu sa politique économique et sociale devant les maires du département réunis en assemblée générale ce jeudi. "Il faut qu'on apprenne à être raisonnable" at-il affirmé,"en comprenant que la France ne peut pas vivre avec des dépenses de fonctionnement au-dessus de ses moyens".
"Nos compatriotes sont aptes à comprendre et soutenir ce discours" a-t-il ajouté.
Empêcher la France de se retrouver dans la sitaution grecque
Pendant près de deux heures, le chef de l'Etat a défendu ses réformes -carte judiciaire, retraites, diminution du nombre de fonctionnaires, collectivités territoriales- destinées, selon lui, à faire des économies et empêcher la France de se retrouver dans la même situation que la Grèce, l'Irlande et le Portugal.
"Nous payons chaque année 45 milliards d'euros d'intérêts de la dette", qui s'élève à "1.600 milliard d'euros", aussi, "on ne peut pas gâcher un seul euro", a affirmé le président.
A l'heure d'internet, faut-il maintenir les services publics dans toutes les communes ?
"La carte judiciaire datait de 1958, une maternité qui réalise moins de 350 accouchements par an est sanitairement dangereuse. Devez-vous tous garder votre sous-préfecture, votre trésorerie, votre tribunal, votre poste? A l'époque où l'on réserve son billet de train par internet, faut-il mettre la France dans un immense congélateur et faut-il, pour sauver les services publics, que rien ne bouge?", s'est interrogé le président Sarkozy.
Selon lui, c'est grâce à ses réformes que, malgré la crise, les salaires ont pu être "préservés", les dotations aux collectivités "sanctuarisées" et les stabilisateurs sociaux "stabilisés".
"Le pouvoir d'achat a augmenté en 2009", a-t-il plaidé. "Personne ne le croit et pourtant c'est bien ce que disent les statistiques", a-t-il argué.
"Nous empruntons, comme l'Allemagne, à 3,5%" pour rembourser la dette et ses intérêts, alors que "la Grèce emprunte elle à 30%", a-t-il insisté. "Si je n'avais pas fait la réforme des retraites, on serait comme la Grèce", a-t-il répété.
Juste avant de prononcer ce discours, le chef de l'Etat a été agressé alors qu'il effectuait un petit bainde foule devant la mairie de Brax. Un homme a fermement agrippé sa veste et l'a destabilisé. L'homme, immédiatement maîtrisé, a été placé en garde à vue.
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