Six suspects ont été interrogés soixante sept ans après le massacre du 10 juin 1944
Réaction à Oradour sur l'enquête allemande
Premières réactions recueillies à Oradour-sur-Glane alors que le procureur de Dortmund vient d'annoncer des perquisitions menées chez d'anciens soldats suspectés d'avoir participé au massacre d'Oradour-sur-Glane.
Le procureur de Dortmund, Andreas Brendel, qui a relancé les investigations, a expliqué mercredi 7 décembre à l'AFP qu'il déciderait "dans les prochains mois" de poursuivre ou non ces six suspects. Mais "un classement de l'enquête est le scénario le plus probable".
Toujours selon M. Brendel, parmi ces jeunes soldats, qui ne pouvaient pas être des donneurs d'ordre, quatre d'entre eux ne sont physiquement "plus en état d'être entendus".
La magistrat a ajouté qu'il n'y avait aucune preuve de leur implication.
à venir une interview vidéo d'Andreas Brendel diffusée également à 19h ce soir sur France 3 Limousin
Nouvelles investigations 67 ans après les faits :
La police allemande a annoncé lundi 5 décembre que des perquisitions avaient été effectuées chez six octogénaires soupçonnés d'avoir participé au massacre d'Oradour-sur-Glane, dont les habitants ont été tués par les nazis le 10 juin 1944.
Les six suspects, âgés de 85 à 86 ans, qui habitent différentes villes d'Allemagne,étaient membres de la même division. Selon le site internet du quotidien allemand Lübecker Nachrichten, les suspects vivent dans la grande région de Hanovre, près de Berlin, Cologne, Bielefeld et dans la région de Darmstadt. Des traces d’actes sur ces soldats âgés de 18 à 19 ans à l’époque ont été découverts sur des registres en Allemagne de l’Est. Des agendas, documents et photos de cette époque ont été vus par les enquêteurs, selon le quotidien allemand.
Pour sa part, le site du "Dallas Morning News" (voir ci dessous) apporte d'autres précisions qui résultent des déclarations du procureur de Dortmund Andreas Brendel. Ce dernier a indiqué qu'il a ouvert l'enquête voilà plus d'un an en se basant sur les déclarations faites par un ancien gardien du camp de concentration de Sobidor, en Pologne, John Demjanjuk. Le procureur Brendel indique que les six hommes faisant l'objet de la présente enquête ont fait partie de la 3ème compagnie du 1er bataillon de la division "Das Reich". Deux d'entre eux ont nié le fait d'avoir été partie prenante du massacre, selon Andreas Brendel. Les quatre autres ont été incapables de répondre et des expertises médicales ont été ordonnées. Les maisons des suspects ont été fouillées durant les deux derniers mois mais n'auraient pas permis de découvrir de nouveaux documents.
Le 10 juin 1944, en début d'après-midi, le bourg avait été cerné et la population rassemblée sur le champ de foire. Rappelons que le massacre d'Oradour-sur-Glane a fait 642 victimes dont les femmes et des enfants enfermés dans l'église du village.
Lundi 5 décembre 2011, Robert Hébras, rescapé du massacre, était l'invité du journal à 19h sur France 3 Limousin (voir sa réaction ci-contre)