Dans la Vienne, l'enquête d'utilité publique qui devait commencer cet automne est reportée au plus tôt en mars 2013.
Ce retard est officiellement justifié par la nécessité de poursuivre les études environnementales sur ce barreau de la LGV devant relier Poitiers et Limoges dans la Haute-Vienne.
Ce report pourrait faire vaciller ce projet adopté sous la présidence de N.Sarkozy mais dont le financement n'est pas bouclé.
Plutôt, rénover la ligne TER actuelle
Les opposants à cette ligne, rassemblés au sein du collectif "Non à la LGV Poitiers/ Limoges" espèrent qu'il ne s'agit que d'une étape vers l'abandon du projet. Ils annoncent qu'ils vont multiplier les manifestations d'opposition dans les mois à venir et soutiennent, de leur côté, l'amélioration de la desserte actuelle par TER.
Officiellement toujours à l'ordre du jour
Cette ligne à grande vitesse entre les deux capitales régionales, largement soutenue en Limousin, trouve aussi des défenseurs dans notre région, au premier rang desquels Alain Claeys, le maire de Poitiers. A l'instar des autres partisans du projet, il rappelle que celui-ci a été voté par les élus et qu'il est toujours inscrit au schéma national des infrastructures de transport.
Mais alors comment interpréter l'annonce récente faite par la SNCF d'investir 500 millions d'euros pour la rénovation du POLT, la ligne historique entre Toulouse, Limoges, Orléans et Paris? Le projet de train à grande vitesse entre Limoges et Poitiers ayant entre autres comme objectif de désenclaver le Limousin en le reliant à la ligne TGV Paris/Bordeaux via Poitiers pourrait y perdre de son intérêt.