Invité de notre émission Dimanche en Politique du 29 janvier 2017 consacrée aux filières qui recrutent en Limousin, l'administrateur provisoire de l'ENSIL-ENSCI a lancé un appel aux lycéens qui font leurs choix d'orientation : "N'ayez pas peur de faire des études scientifiques !"
N'ayez pas peur de faire des études scientifiques, n'ayez pas peur des sciences. On n'a pas besoin d'avoir 20 sur 20 en maths en terminale pour être un excellent ingénieur ou scientifique !
C'est le cri du coeur lancé par Patrice Leprat, administrateur provisoire de l'ENSIL-ENSCI de Limoges (deux écoles d'ingénieurs qui viennent de fusionner) sur le plateau de Dimanche en Politique sur France 3 Limousin. "Aujourd'hui, on sait qu'on va manquer d'ingénieurs dans les années qui viennent. Nous, à l'ENSIL-ENSCI, on n'a pas de difficultés de recrutement, mais si je raisonne au niveau national, on a aujourd'hui plus de places dans les écoles d'ingénieurs que l'on a de candidats. Nous souhaitons d'ailleurs augmenter nos effectifs dans les années qui viennent. Nous formons déjà aujourd'hui 10% des ingénieurs de Nouvelle-Aquitaine".
LES VOEUX POUR L'ADMISSION POST-BAC, UN CHOIX IMPORTANT
Depuis le 20 janvier 2017, environ 6 200 élèves de terminale en Limousin peuvent déposer leurs voeux d'orientation sur un le site admission-postbac.fr, un portail national qui coordonne les admissions dans l'enseignement supérieur selon un calendrier précis.
"Une fois les voeux formulés, ce sont les établissements qui classent les dossiers, puis la proposition la mieux classée est proposée à l'élève. A candidature équivalente, on prend en compte l'ordre des voeux et la zone géographique"."Il faut être idéaliste dans ses demandes, a expliqué Véronique Soulié, adjointe au chef de service académique d'information, d'insertion et d'orientation. La priorité, la meilleure stratégie, c'est vraiment l'ordre de préférence, il ne faut pas penser en fonction des chances d'être pris ou pas pris. Oser par exemple demander une classe prépa, car la seule chose que l'on risque, c'est de ne pas être retenu".
Pour le directeur de l'IUT du Limousin (2400 étudiants répartis sur 6 sites) Christian Redon-Sarrazy, le système de l'admission post-bac, même s'il a parfois créé la polémique autour de la transparence de son algorithme, "optimise les places disponibles, il garantit l'égalité des chances".
"Il ne faut pas que les jeunes hésitent à candidater sur les filières de l'électronique, l'informatique, la maintenance où parfois on n'a pas tous les candidats que l'on souhaite, où il y a des débouchés, des carrières. Dans le génie civil, par exemple, il y a beaucoup de débouchés !"
Les responsables de l'ENSIL-ENSCI et de l'IUT du Limousin ont tous les deux souligné l'importance des stages en entreprises et de l'alternance. "Sur 3 ans d'études, ils passent un an en entreprise, explique Patrice Leprat. On essaie de professionnaliser au maximum. Le réseau des anciens élèves est aussi très important, nous avons d'ailleurs un service dédié au suivi des étudiants après leur sortie de l'école".
Exemple avec la start-up Aquassay à Limoges, créée par un ancien étudiant, qui a embauché de nombreux élèves sortis de l'ENSIL
Vous pouvez revoir l'intégralité de notre émission Dimanche en Politique sur le site replay pluzz