Une journée noire dans les hôpitaux de Poitiers et La Rochelle pour "sauver l’hôpital public"

Ce jeudi 14 novembre, une grande journée de mobilisation du corps médical se déroule sur tout le territoire. Dans la région, des manifestations ont lieu devant les hôpitaux de La Rochelle et Poitiers. Le corps médical dénonce un système au bord de l’asphyxie.
 

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Ils étaient 150 rassemblés devant l’hôpital de La Rochelle ce jeudi matin. Tous sont réunis dans le cadre de la mobilisation nationale pour "sauver l’hôpital public".

Médecins, internes, infirmiers ou encore personnels paramédicaux sont rassemblés pour crier une nouvelle fois leur colère. Et leurs revendications sont nombreuses comme l’explique l’ANEMF (Association nationale des étudiants en médecine de France), dans un communiqué de presse.

Nous soulevons différents problèmes symptomatiques du mal-être de l’hôpital public : une fermeture de lits d’hospitalisation alors qu’il y a un besoin urgent dans les services de médecine, une tarification majoritaire de l’acte (T2A) qui pousse les praticiens à faire de plus en plus de consultations en impactant la qualité des soins, un budget hospitalier qui ne suit pas l’augmentation des dépenses courantes de santé entrainant beaucoup de matériel manquant et des effectifs insuffisants.
- ANEMF (Association nationale des étudiants en médecine de France)

"On soigne plus les budgets que les gens"

Une autre des revendications du corps médical est l’augmentation immédiate de 300 euros net mensuels de tous les salaires.

Mais, au-delà de ces demandes, c’est un immense sentiment de colère qui règne devant le CHU de La Rochelle ce jeudi matin. Pour Christophe Geffré, secrétaire départemental du syndicat Sud-Santé 17, il est urgent de changer le fonctionnement de l’hôpital public.

On soigne plus les budgets que les gens et on maltraite les salariés pour que cela soit rentable. Il faut que ça s’arrête ! Ce n’est même plus de l’aménagement qu’il faut, c’est arrêter cette politique et en imposer une autre.
- Christophe Geffré, secrétaire départemental du syndicat Sud-Santé 17

"Aidez-nous, sauvez-vous !"

Devant le CHU de Poitiers, plus de 400 personnes étaient réunis à midi pour le début de la mobilisation dans la Vienne. L'un de leur slogans : "Aidez-nous, sauvez-vous !" est crié par l'ensemble des participants. Selon les organisateurs, près de 75% des praticiens seraient en grève aujourd'hui.

Pourtant, devant le CHU, certains professionnels nous confie que l'hôpital Pictavien n'est pas le plus à pleindre, mais de nombreuses amélioration à son fonctionnement sont tout de même à apporter. 

Les étudiants en médecine étaient également présents dans ce rassemblement. Le doyen de la faculté, Pascal Roblot, faisait aussi parti du cortège. 

Le cortège Pictavien s'est ensuite dirrigé vers l'hôtel de ville, puis la préfecture. Là encore, la colère est bien présente. "On veut des lits pour nnotre mamie, plus de médecins pour qu'elle aille bien" chantaient les manifestants. 

Un contexte tendu

Cette mobilisation s’inscrit dans un contexte déjà tendu. Depuis mars dernier, un mouvement de grève des services d’urgences touche de nombreux établissements.

Une partie du personnel de l’hôpital de La Rochelle avait fait partie de ce mouvement. Aujourd’hui, plus de 260 services sur tout le territoire sont toujours en grève.

Des mesures jugées insuffisantes

Pour éteindre l’incendie, la ministre de la santé Agnès Buzyn a déjà proposé plusieurs mesures. Ni la prime de 100 euros versée depuis le mois de juillet, ni la rallonge de 750 millions d’euros sur trois ans allouée aux urgences n’ont suffis à calmer la gronde. Un nouveau plan pour l'hôpital devrait être annoncé par le gouvernement d'ici à la fin du mois. 
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