Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, a appelé lundi les élus municipaux de tous bords à "faire des efforts" pour mieux accueillir les réfugiés "demandeurs d'asile" en France, en indiquant que lui-même s'opposerait, sur cette question, au Front national, au sein du conseil municipal qu'il préside.
Alain Juppé a distingué les personnes en situation illégale qui "ont vocation à être reconduites à la frontière" et "les demandeurs d'asile". Pour ces derniers, "il faut évidemment éviter cette très forte concentration à Calais", selon l'ancien chef de la diplomatie française. "C'est la raison pour laquelle, a-t-il dit, nous devons, les uns et les autres, faire des efforts pour accueillir ces demandeurs d'asiles en attendant que leurs demandes soient instruites et jugées".
Le maire de Bordeaux, compte proposer au conseil municipal qu'il préside "de voter contre le voeu du groupe du Front national qui s'oppose à tout accueil de réfugiés". "Ce n'est pas du tout ma position", a souligné le candidat à la primaire de la droite pour la présidentielle de 2017. Il a d'ailleurs demandé, "que l'on recense un certains nombre de terrains disponibles sur l'ensemble de la Métropole pour que le préfet puisse faire son travail (...) en accord avec les maires".
Evoquant la commune d'Arès (Gironde) qui refuse d'accueillir des réfugiés, Alain Juppé a déclaré: "Nous sommes en démocratie (...), c'est son point de vue, mais je pense que d'autres conseils municipaux se prononceront différemment, et ce n'est pas une question de droite ou de gauche".