"L'énorme aspirateur bordelais va devenir gigantesque" estime le politologue Dominique Breillat

Conséquence majeure de la réforme territoriale  : à compter du 1er janvier, le Poitou-Charentes perdra la quasi totalité de ses directions régionales. Pour le politologue Dominique Breillat, il sera très difficile d'échapper à la suprématie de Bordeaux, métropole et capitale régionale. 

Si aujourd'hui, la région et Poitiers accueillent le siège de tous les services régionaux de l'Etat, comme dans toutes les autres régions de France, la situation s'apprête à changer radicalement. 

La grande migration

Au 1er janvier en effet, s'en iront à Bordeaux une douzaine de directions régionales jusqu'à présent installées en Poitou-Charentes. 
Cela concerne par exemple la préfecture de région, l'agence régionale de santé, la chambre régionale des comptes, la chambre de commerce de d'industrie, les directions des finances publiques, des affaires culturelles ou encore de la jeunesse et sports. 
(Voyez le reportage de J. Vilain, J. Delage et J. Sommer. Intervenant : François Baron, responsable intelligence économique CCI Poitou-Charentes)


Pas un centime d'économie

Pour le politologue Dominique Breillat, les conséquences de cette migration bordelaise étaient prévisibles et "évidents" notamment en raison de "nos mentalités françaises de tout centraliser, et toujours vers le chef-lieu".  

Il y a toujours cette idée que pour faire économies, on rassemble. En réalité, il n'y aura pas un centime d'économies, mais au contraire, des dépenses.

Métropole et capitale 

Ce qui est à craindre dans cette réforme territoriale à laquelle Dominique Breillat se dit "assez peu favorable", ce sont notamment des effets économiques sur une ville avant tout administrative comme Poitiers, d'autant que

Bordeaux va cumuler le statut de métropole, qui est déjà un aspirateur énorme, à celui de capitale régionale. L'aspirateur va devenir gigantesque. 


Et si la défense des territoires figure de manière aussi peu concrète dans les programmes de campagne des candidats, c'est dit-il parce que "les leaders politiques ne connaissent pas leur région; leurs engagement restent donc très généraux". 

Voyez ici l'intégralité de l'analyse de Dominique Breillat (extrait du 19/20 du 3 décembre). 
Extrait du 19/20 du 3 décembre



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