Le landais Alain Vidalies, secrétaire d'Etat aux Transports a appelé ce mardi les pilotes d'Air France à mettre fin à la grève qui touche la compagnie, après les propositions avancées par la direction pour trouver une issue au conflit.
a affirmé Alain Vidalies, en déplacement à Berlin.J'en appelle à la responsabilité des pilotes et leur demande de mettre fin à la grève, qui n'a aujourd'hui plus de raison d'être, n'est pas comprise, pénalise les clients, et obère l'avenir de la compagnie et de tout son personnel
"Maintenant que la direction d'Air France a proposé d'arrêter le projet Transavia Europe, les positions doivent converger autour du développement de Transavia France", a-t-il ajouté en estimant que "le développement du low cost est désormais incontournable dans l'industrie aéronautique."
Face à la presse, il a ensuite précisé que
Transavia Europe méritait d'être écarté du débat. Il me semble que cette question là n'est pas mûre
a-t-il ajouté, reconnaissant la divergence de vues entre la direction d'Air France, qui propose de "suspendre" le projet, et les grévistes qui veulent son arrêt pur et simple.
"J'utilise le mot 'écarter', parce que je pense que c'est la condition aujourd'hui pour une reprise du travail. Il faut que ce sujet soit travaillé", a insisté Alain Vidalies, appelant à se concentrer sur Transavia France et les "mille emplois" en jeu.
Le Premier ministre Manuel Valls, qui mène la délégation en visite en Allemagne, a lui aussi affirmé mardi que cette grève n'avait "aucune raison" d'être et devait "cesser", sur Europe 1.
a-t-il déclaré.La direction a fait un certain nombre de nouvelles propositions, et les conditions, me semble-t-il, sont réunies pour que les positions des uns et des autres convergent
"Il faut que le dialogue se poursuive. La direction d'Air France a proposé d'arrêter le projet de développement de Transavia Europe", a-t-il ajouté,
M. Valls a totalement récusé l'idée que le gouvernement lâchait la direction du groupe, en invitant les pilotes à "examiner les propositions de la direction".j'en appelle à la responsabilité de chacun
Le PDG d'Air France Alexandre de Juniac a réitéré mardi sur France Inter qu'il "retirer(ait) "la mort dans l'âme" le projet de développement de Transavia Europe si celui-ci ne remportait pas l'adhésion des personnels.
Mais il a redit que ce projet n'était pour l'heure que suspendu. "Ce que l'on a décidé, et on l'a annoncé lundi, et on l'a proposé aux syndicats de pilotes, c'est suspendre le développement de Transavia en Europe jusqu'à la fin de l'année", a-t-il dit.
"Nous suspendons et si nous n'arrivons pas à nous mettre d'accord, eh bien, on sera obligé, la mort dans l'âme, car ce serait stratégiquement une erreur, de retirer le projet", a-t-il déclaré.