Les opportunités sont très rares dans cette station balnéaire devenue très prisée sur la côte landaise. Trouver un logement à un prix abordable relève quasiment de la mission impossible.
Peu d'offres et des prix qui explosent. Cette petite station balnéaire est rattachée à la commune de Saint-Julien-en-Born, et a longtemps été réputée pour son calme et sa beauté authentique, lovée entre océan et pins landais.
Impossible de se loger pour les jeunes
Mais ces dernières années, Contis-Plage est devenue un "mini Hossegor" et les prix de l'immobilier se sont envolés. Pour beaucoup, impossible de se loger, ou alors en collocation.
Hors saison, pas grand monde dans les rues, Contis-Plage compte seulement une centaine d'habitants à l'année, mais attire de plus en plus de résidents saisonniers avec, pour conséquence, la flambée des prix des maisons et des appartements à la location comme à l'achat.
Les communes du littoral, et même les communes intérieures subissent aujourd'hui une forte spéculation. Il est impossible pour nos jeunes de trouver un peu de foncier, et de résider sur le territoire.
Gilles Ducout, maire de Saint-Julien-en-Born.France 3 Aquitaine
Exemple avec Laura, une jeune femme âgée d'une vingtaine d'années, qui est employée dans un café associatif du centre-bourg. Elle a eu beaucoup de peine à trouver à se loger et a été contrainte d'opter pour la collocation afin de s'installer dans la commune. "Nous étions deux dans une maison correcte de 90 m2, mais mal isolée et orientée au nord, donc très froide en hiver, pour 750 euros par mois".
Les prix d'achat ont doublé
Sur une petite annonce immobilière affichée en agence, par exemple, une maison à 8 km de la plage, est mise en vente pour le montant de 884 000 euros, pour sept pièces, 315 m² de surface habitable, et un terrain de 900 m2.
Benjamin Clément, agent immobilier à Saint-Julien-en-Born, déplore le manque d'offres locatives à l'année, et constate une augmentation sans précédent du prix de vente des maisons : "On se retrouve avec des maisons qui valaient environ 200 000 euros avant le Covid, aujourd'hui c'est le double, voire plus".
Saint-Julien-en-Born compte 1700 habitants et 55,5 % de résidences principales, et 44,5 % de résidences secondaires. Selon Gilles Ducout, maire de Saint-Julien-en-Born, Contis vit une grave crise de l'immobilier. Des solutions existent pour changer la tendance comme le bail réel solidaire. "Les jeunes acquièrent leur construction et la réalisent, mais il y a un organisme foncier solidaire moyennant un loyer très modéré par mois et l'impossibilité de spéculer à la revente", explique l'élu.