La nouvelle est tombée le 28 février: les sept démineurs du site de Saint-Martin-de-Seignanx, dans les Landes resteront à leur poste. Mais ils souhaiteraient augmenter leurs effectifs pour travailler plus sereinement.
Pendant plusieurs mois, les démineurs et les élus du département des Landes se sont battus pour conserver le centre de déminage de Saint-Martin-de-Seignanx. Ils ont obtenu gain de cause cette semaine. En effet, le gouvernement a décidé d'annuler la fermeture du site, faute d'arguments valables.
Économies et fin de l'ETA
Prévue dans le "plan déminage 2020"du gouvernement, la fermeture du centre Landais a été motivée par le démantèlement de l'ETA en 2017. En effet, le centre de déminage intervenait souvent pour contrer les attaques de cette organisation indépendantiste.Le gouvernement souhaitait aussi faire des économies budgétaires en centralisant les actions des démineurs à Bordeaux et Toulouse, les deux centres les plus proches des Landes.
Cependant, ces arguments étaient difficiles à faire valoir alors que la France reste la cible d'attentats terroristes.
Temps de trajet rallongés
Car si les démineurs de Saint-Martin de Seignanx avaient déménagé à Bordeaux, ils auraient mis bien plus de temps à intervenir dans les Landes et au Pays-Basque. Par exemple,ils auraient mis deux heures de route pour intervenir sur la côte basque .Difficile alors d'être efficace dans des missions sensibles où la rapidité est de mise. De plus, les deux départements sont des zones touristiques en été, et de nombreux événements attirant des milliers de personnes obligent les démineurs a intervenir régulièrement (Fête de Bayonne, compétitions de surf, Big Festival).