VIDÉO. Surf : les camps d'été de la discorde dans les Landes

durée de la vidéo : 00h02mn33s
Un surf camp sur une plage à Moliets en août 2023.
A Moliets, la surpopulation liée aux surf camps entraine certains débordements. ©France 3 Aquitaine

La journée sur les vagues, la nuit au camping. C'est le principe des "surf camps", des séjours à la mode, mais qui apportent leur lot de désagréments. À Moliets, les riverains se plaignent des nuisances.

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Chaque été, ils se donnent rendez-vous sur cette immense plage, située au nord du fleuve du Courant d'Huchet. Ces élèves et moniteurs, issus de toute l'Europe, participent à un surf camp, un séjour alliant vie au camping et pratique du surf. Depuis 2021, un arrêté régule la pratique du surf sur la côte landaise. Ici, diplômes agréés, matériel de secours et port d'un lycra visible sont obligatoires.

Chaque jour, la police municipale patrouille pour vérifier si ces règles sont bien appliquées. "On trouve régulièrement des petites infractions, explique Michel Mezzarobba, responsable de la police municipale de Moliets-et-Màa. Ici par exemple, ils n'ont pas les palmes, ils n'ont pas la trousse de secours, le téléphone. On va leur faire un rappel à la réglementation."

Dès leur arrivée, ces jeunes, chaque année plus nombreux, sont aussi sensibilisés au respect de cet environnement fragile. "Le premier jour, on a fait une réunion avec les gens de Moliets, raconte un moniteur de surf, qui préfère garder l'anonymat. Ils nous ont dit qu'on ne pouvait pas aller sur les dunes, on nous a expliqué ce qu'on doit faire et nous, les camps de surf, nous sommes ici pour respecter ça."

"Enceinte sur les épaules, à tue-tête"

Seulement, depuis plusieurs années, une surpopulation liée aux surf camps entraine certains débordements. Feux sur la plage, fêtes nocturnes, et nuisances sonores exaspèrent certains riverains, comme Bernadette Coyola, habitante de Moliets. "Ils partent faire leur soirée sur la plage, ils passent avec leur enceinte sur les épaules, à tue-tête, ils reviennent à quatre heures du matin et ils en profitent pour jeter ce qu'on retrouve le lendemain matin : cannettes de bières, de Coca, autres détritus...", regrette-t-elle.

On est en périmètre de réserve naturelle du Courant d'Huchet, donc il faut respecter cette zone qui est fragile, respect également des riverains qui habitent à proximité et respect enfin du bien public.

Aline Marchand, maire de Moliets-et-Màa

France 3 Aquitaine

Une pétition en ligne contre la surpopulation liée à ces camps d'été a recueilli 3000 signatures. Face à ces nuisances, la maire de la commune appelle à respecter l'environnement au sens large. 

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