L'un des etarras condamné à la réclusion à perpétuité dans l'assassinat de Capbreton


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La cour d'assises spéciale de Paris a rendu son verdict dans l'assassinat de deux jeunes gardes civils espagnols dans les Landes en 2007.
 
  • Réclusion à perpétuité pour le tireur, Mikel Kabikoitz Carrera Sarobe
  • 28 ans de réclusion criminelle pour Saioa Sanchez Iturregui,
  • Acquittement pour Asier Bengoa Lopez de Armentia qui a été néanmoins condamné pour d'autres faits à 15 ans de réclusion
Accusé par l'avocat général d'être le seul auteur des trois tirs qui ont abattu les deux gardes civils espagnols, Mikel Kabikoitz Carrera Sarobe a vu sa peine assortie d'une période de sûreté de 22 ans. Ancien chef de l'appareil militaire de l'organisation séparatiste basque ETA, il a accueilli le verdict avec un total détachement apparent. Il ne s'est pas exprimé une seule fois durant le procès.

Pour Mme Sanchez Iturregui, la période de sûreté a été fixé aux deux tiers, soit 19 ans environ.

Si le jury a suivi les réquisitions du ministère public dans le cas de M. Carrera Sarobe et quasiment dans celui de Mme Sanchez Iturregui (30 ans requis), il s'en est écarté pour M. Bengoa Lopez de Armentia. Mercredi, la défense avait souligné l'absence de preuve permettant d'établir sa présence à Capbreton ainsi qu'à Haut-Mauco (Landes), où trois etarras avaient enlevé une femme dans son véhicule moins de deux heures après le double assassinat.


Les analyses d'orologie rejetées


La cour a acquitté M. Bengoa Lopez de Armentia des chefs d'assassinat et d'enlèvement, même si elle a retenu ceux de participation à une entreprise terroriste et de recel. Sa peine n'a pas été assortie d'une période de sûreté. 

Après onze heures de délibérations, le jury a notamment écarté les analyses d'odorologie qui seules pointaient la présence de M. Bengoa dans la cafétéria attenante au parking où a eu lieu le double assassinat. Cette technique de création récente est totalement empirique et n'a pas encore été validée par la communauté scientifique.
" C'est une décision très importante pour Asier Bengoa mais aussi pour la preuve en matière criminelle ", a commenté son avocat, Me Jean-François Blanco, qui avait qualifié le dossier de " vide ".

Jamais, à ce jour, une cour française n'a, en effet, condamné sur la seule base de l'odorologie, méthode qui consiste à prélever des odeurs corporelles sur une scène de crime. Des chiens spécialement entraînés doivent ensuite les comparer à une série d'autres odeurs, parmi lesquelles figure celle du suspect.


Qui est le troisième etarra ?


Lors d'une des très rares interventions des accusés, Mme Sanchez Iturregui avait assuré, lors du procès, que M.Bengoa n'était pas à Capbreton le jour des faits. L'intéressé avait lui-même dit qu'il n'était jamais allé dans la cité landaise et qu'il était à Toulouse le jour de l'assassinat.

La question de l'identité du troisième membre du commando, car tous les témoignages évoquent un trio, reste donc posée à l'issue de 4 semaines de débats.

Quant aux trois autres accusés qui comparaissaient également lors du procès pour des faits annexes, Garikoitz Aspiazu Rubina (alias "Txeroki), Ibon Goieaskoextea Arronategi et Eider Uruburu Zabaleta, ils ont été condamnés respectivement à 9 ans, 7 ans et 5 ans d'emprisonnement. Ancien chef de l'appareil militaire de l'ETA, "Txeroki" avait déjà été condamné à un total de 34 années de réclusion au terme de trois procès antérieurs.

Une septième accusée, Iratxe Sorzabal Diaz qui est actuellement en fuite, a elle été condamnée à 5 ans.
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