Vendredi et samedi, la Féria d'Automne de Mont-de-Marsan, rendra hommage à Victorino Martin Andrès, décédé il y a près d'un an. C'est désormais son fils qui écrit la suite de l'histoire de l'un des élevages les plus prestigieux situé dans la province de Cacéres, en Extremadure, en Espagne.
Pour beaucoup d'aficionados Victorino Martin est l'éleveur qui a révolutionné la corrida. Disparu le 7 octobre 2017, un hommage lui sera rendu vendredi et samedi à Mont-de-Marsan à l'occasion de la Féria de l'Automne.
Pour cette dernière corrida de la temporada dans le sud ouest, 6 toros de combat du fer Victorino Martin seront toréés par luis Bolivar, Emilio de Justo et Juan Leal.
Las Tiesas de Santa Maria, un paradis pour les toros
L'héritage Victorino Martin est désormais veillé par son fils, Victorino Martin Garcia, dans la finca Las Tiesas de Santa Maria, au coeur de l'Extremadure dans le village de Portezuelo.
L'élevage compte plus de 2000 têtes de bétails : les vaches reproductrices, les veaux et les toros de combat. Un empire de 3500 hectares de terres vallonnées, rocailleuses, arides, parsemées de chênes, un paradis pour les toros qui vivent içi, à l'état semi-sauvage.
Le Ganadero a en sélectionné 6 pour cette dernière corrida de Mont-de-Marsan : Matraqua, Galopinto, Mosito, Paquecreas, Melcochuro et Bohonero. Des toros âgés de 4 ans et demi et qui pèsent entre 520 et 580 kilos.
Les toros pour Nîmes sont différents de ceux pour Séville. Et ceux de Mardrid sont différents du goût des aficionados de Bilbao.
Le devoir d'un bon Ganadero est de connaître chaque toro.
Juan Leal, matador français, sera samedi à l'affiche de la corrida de Mont de Marsan. Il est venu observer les toros au campo.
Au total sur la temporada 2018, Victorino Martin a vendu 18 corridas en Espagne et en France, soit une centaine de toros.J'aime bien les voir, en plus ils sont jolis. c'est un bon présage pour samedi.
Mont de Marsan et Victorino Martin, une longue histoire tauromachique
Depuis près de 50 ans, l'histoire de la ganaderia Victorino Martin est intimement liée aux arènes du Plumaçon de Mont-de-Marsan.
L'élevage a connu de grands succès dans la préfecture landaise. C'est à Mont de Marsan que viendra l'éleveur au lendemain de sa consécration en 1982 après l'indulto de Velador, le seul toro gracié dans l'histoire des arènes de Las Ventas à Madrid.
Une amitié solide lie Victorino Martin aux organisateurs de la corrida de la Féria d'Automne, la peña La Tumade et la peña Cap Aficion. Quelques uns des membres se sont déplacer pour voir les toros, assister à une tienta de sélection des vaches mères et vérifier le bon déroulé de l'embarquement des toros.
C'est un privilège d'être convié par Victorino. Nous travaillons très bien ensemble, dans la même passion pour le toro,
selon Jean-Christian Dabadie, président peña Cap Aficion.
La sélection des vaches mères
Les tientas à la finca permettent la sélection des vaches mères qui vont transmettre les caractéristiques spécifiques du sang de Victorino Martin.
Le ganadero va observer et noter chaque détails du comportement et du caractère de la vache. chaque année, environ 200 vaches âgées de 2 ans passent l'épreuve de la placita, seulement une vingtaine sont gardées comme reproductrices.
La vache doit être complète, brave face au cheval et à la muleta,
pour Victorino Martin.
Etre un bon ganadero c'est avoir beaucoup d'humilité et de patience. Il doit trouver le bon "mariage" pour que ses toros transmettent de l'émotion en créant de la difficulté.
L'embarquement des toros pour la corrida
C'est au petit matin que les toros pour la corrida de Mont de Marsan sont embarqués dans un camion spécifique. Uniquement à cheval, Victorino martin va chercher dans le campo les 6 toros sélectionnés. Il est aidé par son homme de confiance le mayoral, Felix qui s'occupe des toros 24H/24. Avant d'être embarqué chaque toro est pesé. Une opération délicate. Il ne faut ni blesser les toros ni provoquer des bagarres qui peuvent être fatales.
Deux chauffeurs vont se relayer pendant près de 800 kilomètres jusqu'à Mont de Marsan.
► Découvrez dans ce reportage réalisé par Ludivine Tachon-Péperiot, les toros de Victorino Martin, élevés en Espagne, dans une ferme de 3500 ha :
Depuis près de 50 ans, l'histoire de la ganaderia Victorino Martin est intimement liée aux anènes du Plumaçon de Mont de Marsan. L'élevage a connu de grands succès dans la préfecture landaise. C'est à Mont de Marsan que viendra l'éleveur au lendemain de sa consécration en 1982 après l'indulto de Velador, le seul toro gracié dans l'histoire des arènes de Las Ventas à Madrid. Une amitié solide lie Victorino Martin aux organisateurs de la corrida de la Feria d'Automne, la peña La Tumade et la peña Cap Aficion. Quelques uns des membres se sont déplacer pour voir les toros, assister à une tienta de sélection des vaches mères et vérifier le bon déroulé de l'embarquement des toros.