Le marché des truffes de Meyssac en Corrèze s'est tenu, ce vendredi 20 décembre. C'était une tradition jusqu'en 1938. Depuis un an, des producteurs locaux l'ont relancé. Au programme de cet évènement : vente, concours et dégustations avec la présence de la confrérie du diamant noir.
La saison des truffes est ouverte. Le marché des truffes de Meyssac a été inauguré ce 20 décembre sous la halle à l'initiative des trufficulteurs corréziens.
Ces champignons sont au centre de l'attention. Chacun d'eux passe entre les mains de contrôleurs agréés. C'est une étape qui détermine le poids de truffe mis en vente la matinée, et détaille leur qualité. "Il faut que les veines blanches et noires soient bien apparentes. Il faut que le contour du canifage soit légèrement rougeâtre. S'il est un peu rougeâtre, cela veut dire que c'est une tuber mélanosporum (NDLR : nom scientifique de la truffe)", explique Alain Eymard, contrôleur agréé.
Une fois les paniers validés, le commerce est autorisé. Trois kilogrammes de truffes sont retenus ce matin-là contre huit kilogrammes, l'année dernière. Une baisse importante qui n'a pas été anticipée par les trufficulteurs corréziens : "C'est une baisse très significative, d'autant plus qu'on ne comprend pas pourquoi, l'année dernière, il y avait des belles truffes, mais cette année, il y a un problème de qualité et de quantité de truffes", regrette Jean-Claude Pauty, président de l'association des trufficulteurs corréziens. Les paniers ont été vidés en moins de vingt minutes.
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"Elles ont du succès"
Une visiteuse montre fièrement ses achats : "J'en ai eu pour 74 euros, une truffe qui fait cinquante grammes et une plus petite. Je savais qu'il y allait en avoir très peu, alors, il fallait être là tôt. Je vais faire du beurre de truffe en apéritif, parce que je trouve ça excellent."
Parmi les visiteurs du marché, un petit-fils de producteur, ravi de voir l'intérêt du public pour les truffes espère que la production sera meilleure : "Mon grand-père était producteur de truffes dans les années 1900, 1920. J'en achète de temps en temps. Nous avons nos trois enfants et sept petits enfants qui arrivent à Noël, c'est avec grand plaisir que nous leur faisons déguster."
Les retardataires, eux, sont repartis les mains vides. "Les producteurs ont pu vendre tout ce qu'ils avaient", note Yannick, cuisinier reparti bredouille.
Ça aurait été un plaisir de les déguster, mais on attendra que la saison avance un peu.
YannickChef cuisiner privé
Jérôme Miquel, propriétaire du restaurant Barbacane à Curemonte (Corrèze) a servi de la brouillade à la truffe locale, pour réconforter les participants en cette période hivernale.
Il donne ses conseils pour cuisiner la truffe à l'approche des fêtes : "La brouillade, c'est la façon la plus simple de cuisiner la truffe, elle se marie bien. Il faut éviter de trop la cuire, elle ne supporte pas la surcuisson. Sinon, le beurre truffé sur les toasts, c'est la façon où l'arôme se développe le plus, ou alors, simplement le rapper sur des pommes de terre."
La confrérie du diamant noir a clôturé la manifestation en élisant la plus belle truffe du marché.