Landes : il s'agit bien de la grippe aviaire à Hastingues

Les résultats d'analyses ont confirmé ce 19 décembre la présence du virus. Depuis vendredi 17 décembre, l'élevage était sous surveillance pour suspicion de présence du virus d'influenza aviaire. Par précaution, les bêtes avaient été abattues la veille. On appelle à la plus grande vigilance face à de nouvelles alertes.

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La décision a été prise par précaution suite aux observations du vétérinaire et une mortalité inexpliquée parmi les canards de cet élevage. 

Dès la suspicion, des prélèvements ont été effectués le vendredi 17 décembre et les résultats devraient déterminer la souche de contamination. Ce dimanche, les résultats d'analyses confirment la présence du virus.

C'est le deuxième cas confirmé dans le Sud-Ouest, après Manciet dans le Gers, le huitième en France. 

Autour des deux élevages, des zones de contrôle temporaire ont été établies et concerne ce 19 décembre 16 communes.

15 communes sous contrôle

Dès le 17 décembre, la préfecture des Landes a placé 15 communes en zone de contrôle temporaire :

Bélus,Biarrotte, Cagnotte, Cauneille, Hastingues, Oeyregave, Orthevielle, Peyrehorade, Port-de-Lanne, Saint-Cricq-du-Gave, Saint-Etienne-d'Orthe, Saint-Laurent-de-Gosse, Sainte-Marie-de-Gosse, Saint-Martin-de-Hinx, Sorde-l'Abbaye.

Sur cette zone, les mouvements d'animaux sont interdits.

"J'en appelle à la vigilance de chacun"

Ce nouvel épisode de suspicion montre l'état de pression à laquelle sont soumis les éleveurs en ce moment. Plusieurs suspicions de cas de grippe aviaire avaient été signalées dans le département, ces dernières semaines sans être confirmées par les analyses.

Pour Marie-Hélène Cazaubon, Présidente de la Chambre d'agriculture des Landes, cet abattage anticipé est le signe qu'il est "important que chacun prenne sa part dans la chaîne d'informations". Ce qui a été le cas : l'éleveur qui connaît ses bêtes contacte son vétérinaire ou les services concernés pour alerter et mettre sous contrôle des zones d'élevages à proximité. "Je fais confiance aux services qui ont été réactifs".

"Le foyer concerné a été dépeuplé, j'en suis désolée pour l'éleveur car c'est toujours un traumatisme de voir des animaux partir ainsi (...) On a tous vécu ça et on l'a dans les mémoires suffisamment..."

"J'en appelle à la plus grande vigilance aujourd'hui, à la responsabilité de chacun. La mise à l'abri c'est vraiment la façon la plus sûre d'éviter de diffuser un virus qui doit arriver. Personne n'est à l'abri"

"Aujourd'hui on est 95% de producteurs qui respectent cette mise à l'abri. C'est la base : la biosécurité la mise à l'abri et ne pas se rendre sur les autres élevages".

D'autres alertes aussi dans les P-A

L'inquiétude se propage avec l'arrivée d'autres alertes concernant les communes landaises de Labatut et Parleboscq toujours dans les Landes pour lesquelles une zone de contrôle a été établie dans un nouvel arrêté.

Un nouvel arrêté concerne une zone de contrôle partiellement dans les Landes suite à une suspicion dans un élevage d'Eauze dans le Gers voisin.

16 communes sont classées en zone de contrôle depuis ce week-end également dans les Pyrénées-Atlantiques pour des suspicions. La commune de Came, Pyrénées-Atlantiques connaîtrait également un cas d'élevage en alerte qui devait être abattu ce 19 décembre, d'après Sud-Ouest. Le Béarn également dans le secteur de Carresse-Cassaber, près de Salies-de-Béarn..

 Avec la plupart des bêtes à l'abri, on parle de diffusion de virus par le lien humain.

Sauver la filière

Marie-Hélène Cazaubon rappelle également l'urgence de la saison et de la présence du virus dans la faune sauvage "le virus est très très présent en Europe, dans le Nord de la France et il arrive. On est dans un couloir migratoire. Nous sommes soumis à cette pression sanitaire. Il va falloir apprendre à vivre avec. A nous, à nous protéger au maximum !".

Cette vigilance qu'elle appelle de ses voeux c'est aussi parce que beaucoup de choses ont été mises en place pour préserver la filière "on a diminué le nombre d'animaux pour baisser la pression sanitaire. On a moins d'animaux sur les exploitations, on les met à l'abri... C'est beaucoup plus de travail, beaucoup  plus de surveillance ! Tout ça dans le but de maintenir l'activité et que la filière perdure, bien-sûr !" 

Il faut dire que la saison dernière, près de 3,5 millions de canards avaient été abattus et c'est toute la filière qui, une fois de plus, a dû se remettre en question dans ses procédures d'élevage et de protection contre le virus.

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