Dans les Landes, les éleveurs de canards ont pu reprendre la production, après 8 mois de vide sanitaire. La filière redémarre timidement, avec toujours en tête la crainte d'un nouvel épisode de grippe aviaire.
La filière canard redémarre progressivement. Après plusieurs mois de chômage technique, conséquence du vide sanitaire mis en place lors des deux crises successives de la grippe aviaire, les éleveurs peuvent enfin se remettre au travail.
Il y a quelques semaines, les exploitations avaient en effet pu récupérer quelques milliers de canetons. Aujourd'hui de taille adulte, le gavage et l'abattage peuvent reprendre.
"On est restés 8 mois sans travailler", indique Séverin Vignolles, éleveur. À cause des deux épisodes de grippe aviaire successifs, il a perdu plus d'un million d'euros de chiffre d'affaires.
Cette semaine, 2 000 premiers canards seront abattus et transformés, contre 10 000 en temps normal. La production reprend timidement, mais chacun garde en tête la crainte d'un nouvel épisode de grippe aviaire. C'est ce qu'indique Fabien Chevalier, directeur général de Laffite foie gras.
Les gens reprennent le travail, mais toujours avec cette crainte : pourquoi ça ne reviendrait pas ?
Il ajoute : "Sur septembre, on va atteindre 60% de notre volume habituel". Pour rassurer les éleveurs, l'entreprise a mis en place de nouveaux moyens de limiter la possibilité d'une nouvelle crise de grippe aviaire. Elle a notamment investi 2 millions d'euros pour installer un nouveau système de nettoyage et de désinfection des caisses de canards ainsi que des camions qui les transportent.
En effet, le transport a été l'un des vecteurs majeurs de la propogation du virus de la grippe aviaire cet hiver.
► Revoir le reportage de Julie Postollec et Jean-Yves Pautrat :
