Un parent d'élève a pénétré au collège George Sand, à Roquefort dans les Landes, ce lundi 20 septembre, pour s'expliquer avec un collégien ayant eu un différend avec son fils. Les gendarmes ont été sollicités pour l'en faire sortir. Il a été jugé en comparution immédiate ce mardi matin.
Le principal du collège George Sand, à Roquefort dans les Landes, a porté plainte après l'intrusion d'un parent d'élève dans son établissement ce lundi 20 septembre.
L'homme voulait "s'expliquer" avec un camarade de son fils, avec lequel ce dernier aurait eu un différend pour lequel il a écopé d'une retenue, indique le principal, Ludovic Guichet.
Les gendarmes ont été appelés pour faire sortir le père vindicatif de l'établissement scolaire. Pendant ce temps, l'élève visé par l'intrusion était placé sous la protection de l'équipe du collège.
Un enseignant bousculé
Le père s'en est également pris a l'enseignant qui avait distribué la sanction à son fils, le bousculant fortement.
Poursuivi par la justice, il a été jugé en comparution immédiate à Mont-de-Marsan, ce mardi 21 septembre. Il a été condamné à huit mois de prison, dont quatre ferme, pour lesquels il a été immédiatement équipé d'un bracelet électronique.
La peine a été assortie d'un sursis probatoire de 24 mois, avec obligation d'un suivi psychologique et de la recherche d'un emploi. Âgé de 38 ans, son casier est déjà fourni, avec 23 condamnations à son actif, notamment pour des délits routiers.
Un acte isolé
De son côté, la FCPE (association des parents d'élèves) des Landes condamne fermement cet incident. Sa présidente, Marie Lahittete, souligne qu'il s'agit d'un acte isolé, et n'a pas remarqué davantage d'incidents de ce type ces dernières années.
"En revanche, nous avons pu constater qu'il y avait parfois des incompréhensions entre parents et professeurs avec l'utilisation de Pronote. Nous sommes en train de développer une formation en direction des parents pour améliorer la situation", souligne-t-elle.
La FCPE intervient régulierement comme médiateur, à la demande des enseignants ou des parents, en cas de divergence entre les équipes éducatives et les familles.
Un manque de personnel ?
Pour Damien Masson, secrétaire adjoint du SNES-FSU dans les Landes et enseignant dans un collège de Dax, ce acte, comme d'autres intrusions relevées dans des établissements des Landes, illustrent le manque de personnel au sein de la vie scolaire.
"Ce qui nous interroge, ce sont les modalités d'accès aux établissements" souligne-t-il.
Il ne s'agit pas de tomber dans le tout-sécuritaire, "ni de mettre des caméras partout", mais avec la crise sanitaire, les services de vie scolaire sont très sollicités et ont besoin de renfort, estime le représentant syndical.
"Nous demandons des moyens supplémentaires, avec plus d'adultes dans les établissements, d'autant plus pour pouvoir accueillir tout les élèves en présentiel comme nous le souhaitons" ajoute-t-il.