Le ministre de l'agriculture en visite dans les Landes a annoncé que 50% de l'estimation des pertes liées au vide sanitaire seraient distribuées dans les prochaines semaines. Les professionnels de la filière avicole, durement pénalisés par cette crise de la grippe aviaire, attendent de voir...
Les premières enveloppes financières arriveront bientôt, Stéphane Le Foll l'assuré aujourd'hui devant les professionnels landais de la filière avicole, impatients de voir la couleur des 130 millions d'euros d'aides promises par le gouvernement.
Leurs élevages sont vides depuis des semaines. Les nettoyages et désinfections en profondeur ont été effectués comme l'exige le vide sanitaire en vigueur jusqu'au lundi 16 mai. Des mesures drastiques et coûteuses mises en place dans l'objectif d'éradiquer le virus de la grippe aviaire, très virulent dans les exploitations du sud-ouest à l'automne dernier.
Des aides étalées
Une fois la première avance versée, Stéphane Le Foll a expliqué qu'une deuxième enveloppe serait distribuée en octobre prochain. Et une dernière courant 2017.
En ce qui concerne les accouveurs, "on a besoin de terminer la négociation avec l'Europe sur les méthodes de calculs d'ici fin mai" a déclaré le ministre de l'agriculture qui s'est engagé à verser les aides une fois l'accord trouvé.
Quant aux entreprises de la filière, situées en aval des producteurs, comme les transformateurs, elles bénéficieront de reports fiscaux et de cotisations sociales pouvant être demandés "sans attendre les difficultés, en fonction des estimations de pertes" a t-il précisé.
Un plan sur 5 ans et 220 millions d'euros pour mettre en place la biosécurité
Stéphane Le Foll travaille actuellement à un plan d'investissement sur cinq ans, d'un montant de 220 millions d'euros, qui permettra de mettre en place les mesures de biosécurité nécessaires pour éviter qu'une telle crise ne puisse se reproduire.
Il faut maintenant "redresser la tête, rebondir et faire en sorte que la filière se projette à 5, 6, 7, 10 ans", a-t-il déclaré lors de la table ronde qui réunissait, à Mugron, les élus locaux landais et une cinquantaine de représentants de la filière palmipède des régions Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin et Languedoc-Roussillon-Roussillon.
Saisir l'opportunité de renforcer la filière avicole landaise
Henri Emmanuelli, le président du Conseil départemental des Landes, présent aux côtés du ministre lors de la table ronde, a souhaité que cette "catastrophe soit l'occasion d'un rebond" pour son département, fixant comme objectif pour les Landes de passer du quart de la production nationale de foie gras au tiers.