Les huîtres du lac d’Hossegor dans les Landes étaient interdites à la vente et à la consommation depuis ce mercredi 17 juillet. Elles étaient porteuses d’une microalgue toxique. La préfecture a finalement réautorisé leur consommation, ce vendredi 26 juillet.
Plus d’huître pendant dix jours. La consigne avait été donnée par la préfecture des Landes, ce mercredi 17 juillet. Elles ont finalement été réautorisées ce vendredi 26 juillet, après de nouveaux contrôles. "Au vu du résultat des analyses effectuées sur les huitres du Lac d’Hossegor, la Préfète des Landes a pris ce jour, un arrêté portant levée de l’interdiction de la pêche, du ramassage, du transport et de la vente des huitres en provenance du lac d’Hossegor", indique la préfecture dans son communiqué.
Phycotoxines
La dernière analyse de mi-juillet avait en effet révélé la présence d’algues toxiques dans les coquillages du lac d’Hossegor. “Des toxines lipophiles issues d’une microalgue ont été détectées dans les huîtres du lac d’Hossegor à un niveau supérieur au seuil sanitaire réglementaire”, précise la préfecture par communiqué.
Ces phycotoxines seraient en effet toxiques pour l’homme et provoqueraient des symptômes “d’ordre digestif”. Par sécurité, la zone de production des huîtres a donc été fermée temporairement, dans l’attente d’une analyse négative à cette microalgue.
Dans un nouveau prélèvement, réalisé en début de semaine, les résultats ont cette fois démontré "un rétablissement de la situation sanitaire sur la zone du lac d'Hossegor pour les huîtres creuses", selon la préfecture des Landes, permettant ainsi de commercialiser et consommer ces huîtres landaises.
Pollutions naturelles
Le lac d’Hossegor accueille six ostréiculteurs, implantés à l’année. Habitués à ces alertes régulières, ils ne sont pas particulièrement inquiets. “Ce sont des pollutions naturelles qui se développent avec une certaine température et un certaine salinité. C’est le cas en ce moment”, indique Jérôme Labéguérie, le président des ostréiculteurs du lac d’Hossegor. L’ostréiculteur souligne cependant une apparition tardive de cette contamination. “Elle survient généralement plus tôt, en début de saison”, explique l’ostréiculteur.
Lui, possède aujourd’hui deux exploitations : une dans les Landes, l’autre en Bretagne. Ses huîtres bretonnes ont pu être consommées. “Je ne suis pas particulièrement touché, on s’adapte, c’est notre métier”, reconnaît Jérôme Lébéguérie.
D’autres se sont retrouvés dans une situation plus compliquée. “Certains ne font que des huîtres d’ici. Ils sont donc contraints d’acheter des huîtres, principalement de Bretagne, s’ils veulent continuer leur activité pendant la fermeture”, expliquait alors le président des ostréiculteurs du lac d’Hossegor.
On aurait préféré que ça nous tombe dessus en novembre.
Jérôme LabéguériePrésident des ostréiculteurs du lac d'Hossegor
Autour du lac, les professionnels espèraient d’ailleurs que cette fermeture soit de courte durée. “On va refaire un prélèvement lundi. S’il est négatif aux microalgues, on devra en faire un second aux alentours de jeudi. Et s’il est aussi négatif, on pourra alors rouvrir”, indiquait Jérôme Labéguérie, le 17 juillet. Les résultats de ces analyses prenant quelques jours, les ostréiculteurs tablaient sur une réouverture lundi 22 juillet. Ils auront finalement patienté cinq jours de plus.