Mont-de-Marsan : mobilisation pour Maria, jeune congolaise de 16 ans bientôt expulsée

Maria, lycéenne à Mont de Marsan, et sa famille, sont aujourd’hui menacées d’expulsion, la préfecture ayant refusé leur demande d’asile et les recours ayant été rejetés. Un collectif de soutien a recueilli plus de 28 000 signatures et a organisé ce samedi 1er mai un rassemblement place du marché.

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Le sort de Maria a ému les réseaux sociaux. Une pétition en ligne lancée sur change.org a déjà recueilli 28291 signatures au 1er mai. Le collectif de soutien à l'origine de la pétition organisait un rassemblement place Saint Roch ce samedi matin à 10h30 à Mont-de-Marsan pour mobiliser encore plus de monde et interpeller la préfecture des Landes.

Obligation de quitter le territoire

Maria, lycéenne à Mont de Marsan, ainsi que sa famille, sont en effet aujourd’hui menacées d’expulsion, la préfecture ayant refusé leur demande d’asile et les recours ayant été rejetés. Ils sont aujourd’hui sous le coup d’une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF).

Nous avons été contacté par le responsable des campagnes du site change.org vu l'ampleur que prend la pétition de soutien Sauvons Maria, 16 ans, et sa famille pour qu'elles restent en France!

Dans cette pétition, le collectif de soutien explique que "Maria, sa mère, ses trois jeunes sœurs ainsi que son petit frère sont dans une impasse. Leur demande de carte de séjour n’a jamais abouti depuis leur fuite du Congo, suite à des persécutions, en 2019. Pourtant, les enfants sont scolarisés, à l’école, au collège, au lycée, ici, à Mont de Marsan, en France. Mais la préfecture ne fait RIEN. Silence radio. Elle les somme simplement mais fermement de rentrer chez eux. Ce « chez-eux » où la famille est en danger. Il semble donc indigne de la France, pays des droits de l’Homme, de renvoyer Maria et sa famille alors qu’elles risquent leur vie".

Selon la préfecture des Landes, la famille est en situation irrégulière. Une première demande d'asile a été effectuée en 2019 et rejettée. L'administration a confirmé ce rejet en novembre 2020. En février 2021, la mère de famille se serait renseignée pour une nouvelle demande de régularisation auprès des services de l'Etat mais sans donner suite. "Une Obligation de quitter le territoire lui a été notifiée le 10 février et elle ne l'a pas contestée" assure la préfecture interrogée par France 3.

Selon Nicolas Faremendy, enseignant au lycée Victor Duruy et militant FSU, la volonté du collectif est d'influer sur la préfecture des Landes pour une régularisation de la famille de Maria "qui est très bien intégrée ici". "Les enfants sont tous scolariés dans des écoles de Mont-de-Marsan et parelnt tous très bien le français. L'école est une source d'intégration, pourquoi renvoyer cette famille ? La préfecture ne nous répond pas".

VIDEO Voir notre reportage sur la mobilisation en faveur de Maria et sa famille►

"Une mobilisation qui fait chaud au cœur"

Le collectif de soutien qui un collectif de lycéens, composé d’amis de Maria et de lycéens montois du lycée Victor Duruy, s’est constitué afin d’interpeller la préfecture sur le sort de la famille qui a fui le Congo il y a deux ans, car elle subissait des persécutions. Les renvoyer aujourd’hui dans leur pays pourrait être dangereux selon le collectif.

Maria c'est une amie, une camarade de classe. C'est comme une sœur pour nous, elle compte beaucoup, ce n'est pas possible qu'elle reparte dans son pays.

Kélian, lycéen du collectif de soutien

Ce samedi 1er mai, environ 160 personnes (chiffres FSU) étaient rassemblées place du marché pour soutenir l'adolescente, beaucoup de lycéens et des familles, l'association Réseau éducation sans frontière (RESF) et des militants du FSU. "Cette mobilisation me touche vraiment beaucoup car je ne m'attendais pas à cela. Ca fait chaud au cœur de voir tant de monde autour de nous !" a déclaré Maria qui est très bien intégrée depuis deux ans dans la commune landaise et envisage de faire sa vie en France. Sa maman craint pour sa vie si elle devait retourner au Congo. "J'ai été violée et incarcérée au Congo, il n'y avait personne pour me défendre moi et mes enfants. Ici, la France est un pays de loi et la femme est protégée", a expliqué la mère de Maria.

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