A Mont-de Marsan, syndicats d'enseignants et associations se mobilisent contre la menace qui plane sur huit familles sommées de quitter le Centre d'accueil et de demandeurs d'asile de Mont-de-Marsan. Elles risquent un placement en centre de rétention, voire une reconduite à la frontière.
Elles sont originaires d'Albanie, d'Ukraine, de Russie, d'Algérie et d'Arménie. Huit familles qui avaient trouvé refuge au Centre d'Accueil des demandeurs d'asile (CADA) de Mont-de-Marsan, ont été sommées par la préfecture de quitter les lieux.
En effet, les CADA sont définis comme des lieux d'accueil pour les personnes pendant la durée d'étude de leur dossier de demande de statut de réfugié. Sur place, les personnes hébergées sont hébergées et bénéficient d'un accès aux soins ainsi qu'un suivi administratif. Mais une fois la demande rejetée, les demandeurs d'asile encourent un placement en centre de rétention, voire une expulsion.
Quarante-quatre personnes
Les huit familles concernées, soit 44 personnes en tout, sont toutes arrivées à Mont-de-Marsan il y a plusieurs mois. Les enfants sont scolarisés dans la commune et les enseignants de ces derniers, ainsi que des parents d'élèves, ont par ailleurs lancé une pétition afin de demander leur régularisation.
Obéissant à notre devoir de protection des enfants, nous sommes déterminés à faire notre possible pour garantir la pérennité de leur scolarité, tout comme leur sécurité et celle de leurs familles.
Nous exigeons une réaction rapide et efficace à la hauteur de l'urgence dans les plus brefs délais.
écrivent les signataires.
Soutiens politiques
Le texte a obtenu 829 signatures, sur les 1000 attendues. La mobilisation a également reçu des soutiens politiques.Dans un communiqué de presse commun, Boris Vallaud, député des Landes, Monique Lubin, sénatrice, Eric Kerrouche, sénateur et Xavier Fortinon, président du département, ont demandé au préfet que "les dossiers de ces familles soient réexaminés dans une logique d'intégration".
"Certain de ces enfants sont également élèves du Conservatoire de musique et de danse des Landes, ce qui témoigne de leur volonté de s'intégrer. (..) Pour nous, le droit à la scolarité et au maintien de l'unité familiale n'est pas un droit négociable", écrivent les élus.
Une action de soutien aux familles est prévue vendredi à Mont-de-Marsan place de la mairie, pendant la fête de la musique.
Le reportage de notre équipe sur place.