Depuis vendredi 16 avril, les surfeurs licenciés habitants dans un rayon de 30 kilomètres de la plage peuvent à nouveau profiter des vagues. La Fédération Française de Surf est montée au créneau pour obtenir cette autorisation
On retrouve un peu la vraie vie, c’est cool !
Planche sous Le bras et sourire aux lèvres, la jeune surfeuse a repris ses cours mardi alors qu’elle habite à plus de 10 kilomètres de Capbreton. Comme elle, une dizaine d’élèves a rejoint l’école de surf de la plage centrale. Beau temps et vagues sont au rendez-vous, conditions parfaites pour une session de deux heures d’entraînement.
« C’est une super bonne nouvelle autant pour eux que pour nous ! » se réjouit Erwan Chalmel, l’un des deux moniteurs de l’école. « On arrive encore à transmettre notre passion. À moins de 30 kilomètres, ils peuvent revenir prendre des cours. Les élèves qui étaient déçus de nous quitter au début de ce troisième confinement ont retrouvé le sourire. C’est super positif » souligne le moniteur.
Des règles strictes à respecter
Cette dérogation n’est accordée que dans un cadre sanitaire encore strict. Les écoles sont autorisées à recevoir jusqu’à huit élèves maximum par moniteur et une distance de deux mètres entre chaque personne doit être observée.
Un soulagement partagé par de nombreuses écoles de surf sur la côte landaise. Depuis vendredi, le Ministère de la Jeunesse et des Sports a autorisé la pratique du surf pour les seuls licenciés et adhérents de clubs et écoles domiciliés à moins de 30 kilomètres du littoral.
Auparavant, la règle des 10 kilomètres s’imposait, soulevant une vague de colère et d’incompréhension dans le monde du surf. Une nouvelle dérogation que la Fédération Française de Surf a obtenue en montant créneau la semaine dernière. « Il est totalement incompréhensible que des sports comme le golf ou le tennis aient droit à cette autorisation et pas le surf encadré qui par essence se pratique à l’air libre dans un vaste espace naturel » explique Jacques Lajuncomme, le président de la FFS.
Une dizaine d’autres fédérations sportives a rejoint la FFS dans ce combat pour obtenir la fameuse dérogation des 30 kilomètres. « Comme nous, l’escalade, le cyclotourisme ou le vol à voile par exemple, ont été entendus par le ministère » précise la Fédération Française de Surf qui ajoute : « il est regrettable de devoir pousser un coup de gueule pour en arriver là. On est obligé de se battre pour obtenir gain de cause et réparer une aberration. Cette lourdeur administrative est fatigante. Au sein de la Fédération, nous faisons tout pour défendre nos licenciés et nos clubs. » Beaucoup d’écoles de surf ont perdu une bonne semaine d’activité.
À Capbreton, Teddy Santin retrouve un peu d’espoir malgré une année plombée par la crise sanitaire. Ce gérant d’une école note un regain de fréquentation ces derniers jours. « C’est forcément bienvenu car cette crise est difficilement tenable depuis l’an dernier. On savait que l’activité serait limitée et on s’y était préparé. On espère maintenant être sur la bonne voie pour reprendre une activité quasi normale à la mi-mai » note ce professionnel.
Cette dérogation des 30 kilomètres ne concernent pas les free-surfeurs qui restent partagés entre colère et frustration.