Le rassemblement des jeunes socialistes s'ouvre ce samedi à Soustons dans les Landes. Finalement, six ministres du gouvernement Ayrault devraient y participer. L'occasion pour cette jeune génération d'échanger leurs points de vue, un an après l'arrivée au pouvoir de François Hollande à l'Elysée.
Un an après l'accession de François Hollande à la présidence de la république, qu'attendent ces jeunes militants de leur leader ? S'ils ne veulent pas dire ouvertement qu'ils sont déçus , ils préfèrent affirmer qu'ils attendent du gouvernement qu'il aille plus loin et notamment en matière d'emploi.
600 participants
Six cents participants venus de toute la France doivent participer, selon le MJS, à cette réunion, qui, initialement, devait être clôturée dimanche par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, avant qu'il n'y renonce pour cause de préparation du séminaire du gouvernement lundi à l'Elysée.Les six ministres qui ont annoncé leur venue sont :
- Najat Vallaud-Belkacem, la ministre des droits des Femmes et porte-parole du gouvernement,
- Christiane Taubira, la garde des Sceaux,
- Benoît Hamon, le ministre à l'Economie solidaire,
- Alain Vidalies, le ministre chargé des relations avec le Parlement,
- Valérie Fourneyron, la ministre des Sports,
- François Lamyle ministre délégué chargé de la Ville.
Ecoutez Thierry Marchal Beck (President du Mouvement des jeunes socialistes)
Le PS revendique l'affaire Dailymotion
Benoît Hamon et Alain Vidalies ont ouvert samedi la première des trois tables rondes, axée autour de l'emploi des jeunes et le défi écologique. "Rien que cette semaine, il y a eu deux choses qui ne se seraient jamais passéessous la droite", a affirmé Benoît Hamon. La première, a-t-il dit sous les applaudissements, est d'avoir empêché que Dailymotion soit racheté par Yahoo! "Le gouvernement a décidé de protéger ce qu'il considérait comme les intérêts de la France. On se protège comme les Américains se protègent. On se protège comme les Chinois se protègent (...)"
"Il n'y a que les béats, les libéraux pour considérer qu'aujourd'hui, ne pas se protéger devrait relever du bon sens économique. Oui, dans une économie mondialisée, poser un certain nombre d'exigences, quand on a une pépite comme Dailymotion (...), c'est une exigence élémentaire pour les pouvoirs publics. Nous avons exercé ce
devoir et ce droit. L'économie française et ses pépites ne pourront plus être pillées comme elles l'étaient hier", a ajouté le ministre.
Benoît Hamon s'est félicité aussi que la Commission européenne ait donné vendredi deux années supplémentaires à la France pour atteindre ses objectifs de réduction des déficits publics, à 3% du PIB. "Il y a un changement de doctrine de la Commission européenne sous la double pression des faits, l'austérité mène à la récession (...) et d'un rapport de forces politiques.
Nous avons enregistré une victoire politique hier contre les conservateurs européens", a assuré M. Hamon, très applaudi. "La Commission européenne accepte enfin le verdict des faits. Il faut donner davantage de temps pour rétablir la croissance", a-t-il dit.
Ecoutez Alain Vidalies, ministre délégué, chargé des Relations avec le Parlement et Benoît Hamon, ministre délégué, chargé de l'Economie sociale et solidaire et de la Consommation.