Le samedi 29 mai, François Bayrou a demandé la modification de la Constitution afin de préserver les langues régionales. Une déclaration qui fait suite à la censure d'un article de la Loi Molac par le Conseil Constitutionnel, rendant l'enseignement immersif anticonstitutionnel.
Ce samedi de nombreuses manifestations de défense des langues régionales se sont déroulées dans les départements de Nouvelle Aquitaine. Présent à la manifestation paloise, François Bayrou a appelé à la modification de la Constitution afin de continuer à enseigner les langues régionales de manière immersive.
C'est cette méthode immersive, c'est à dire un enseignement scolaire effectué la plupart du temps dans une autre langue que le français, qui pose justement problème au Conseil Constitutionnel. Figurant dans la loi Molac, adoptée par le Parlement le 8 avril dernier, cette disposition a été jugée par les Sages, comme contraire à la Constitution. Cette dernière stipulant que "la langue de la République est le français".
Une "fausse interprétation" de la Constitution
Pour le Maire de Pau, il s'agit là d'une "fausse interprétation". Selon lui, cet article constitutionnel a été voté par le Parlement pour protéger le français de la langue anglaise, et il est utilisé aujourd'hui pour "attaquer les précieuses langues régionales". François Bayrou n'envisage qu'une solution : changer la Constitution et y inscrire que "la France et l'Etat ont le devoir de soutenir les langues régionales".
Le Président de la République, Emmanuel Macron, a affirmé, dans une publication sur Facebook, être "à la fois protecteur de la langue française et gardien de la richesse que constituent nos langues régionales." Il a demandé au Gouvernement et au Parlement de trouver une solution.
François Bayrou a tenu à rappeler que "les langues régionales font partie du patrimoine culturel français" et qu'elles représentent un bien culturel précieux pour des millions de Français.