La logique a été respectée : Monaco, leader de Pro A, s’est imposé à Beaublanc. Toutefois cette défaite peut donner des regrets aux limougeauds. Sans un premier quart catastrophique de leur part, la donne aurait pu être différente… A l’image de la saison finalement !
26-17 pour la « Roca Team » à la fin du premier quart, qui s’était infiltrée dans la défense limougeaude comme dans du beurre tiède… On pensait alors que la messe était dite, et que la soirée allait être longue et pénible, tout comme cette saison 2015-2016.
Pourtant Beaublanc, qui, après l’assourdissant silence du match contre Orléans, avait retrouvé de la voix, faillit vivre une soirée de celles que l’on croyait avoir oublié !
Est-ce la belle et méritée ovation réservée à Lionel Moltimore qui dopa les limougeauds ?
Toujours est-il que le deuxième acte, remporté d’un point, 20-19, les vit rivaliser avec le leader monégasque, grâce essentiellement à Nobel Boungou-colo et Bo McCalebb.
Il y avait toutefois encore 8 points de retard…
Mais au retour des vestiaires, le CSP était transfiguré. Lentement mais sûrement, avec une zone très agressive, il grignotait son retard, égalisait même, à 54-54, à moins d’une minute de la fin, avant de laisser Monaco reprendre deux petits points d’avance, 56-54, au terme de ce troisième quart…
On espérait donc du dernier un « money-time » à part entière.
Les visiteurs dégainaient les premiers, mais Limoges revenait à nouveau et, après un trois points de Matt Gatens, prenait pour la toute première fois du match l’avantage, 60-58, avec plus de 8 minutes à jouer ! Beaublanc voulait y croire...
Las, en 5 minutes, les monégasques allaient aligner un 9-0 quasi rédhibitoire pour Limoges. A 1’50’’ de la fin, Monaco menait de 12 points, le rêve était passé…
Pourtant Limoges se rebellait une dernière fois, dans le sillage de Léo Westermann, et revenait à 4 points, 72-76, à quarante secondes du buzzer ! Beaublanc retenait son souffle…
Monaco non, et parachevait, sans trembler, aux lancers francs, son succès.
72-79 face au leader de Pro A, la défaite n’avait rien d’indigne, mais laissait néanmoins beaucoup de regrets.
Si Limoges avait joué tout le match comme il sut le faire par moments en deuxième mi-temps, si Limoges avait joué cette saison de la sorte, nul doute que le club ne serait pas là où il en est aujourd’hui, mais sur la route des play-offs et pourquoi pas, sur celle de sa propre succession.
Il reste encore trois matchs, mais plus rien à jouer… Vivement la saison prochaine.