Les présidents de sept grandes régions françaises nées de la réforme territoriale seront élus lundi, après l'entrée en vigueur le 1er janvier de la carte de France à 13 régions en métropole et 4 régions et territoires d'outre-mer.
Une élection sans surprise, les listes qui l'ont emporté aux régionales étant assurées de disposer d'une large majorité dans les nouvelles assemblées et leurs chefs de file d'en prendre les commandes.
Après l'élection des nouveaux présidents, les conseillers devront désigner les vice-présidents et les membres de la commission permanente, qui formeront le "gouvernement" de la région.
L'équilibre politique sera quasiment respecté lundi, avec l'élection de trois présidents de droite --Xavier Bertrand, Laurent Wauquiez, et Philippe Richert (LR)
dans le Grand est-- et trois socialistes: Alain Rousset en Aquitaine-Limousin, Carole Delga en Midi-Languedoc et Marie-Guite Dufay en Bourgogne-Franche-Comté.
L'ancien ministre centriste Hervé Morin (UDI) prendra quant à lui la tête de la nouvelle région Normandie.
Donner une cohérence aux nouveaux territoires
À la tête de territoires considérablement étendus, les nouveaux présidents de régions disposeront de compétences accrues, notamment dans le domaine économique, mais aussi les transports ou le tourisme.La sécurité n'est en revanche pas de leur ressort, mais de celui de l'Etat et des municipalités.
Un nom avant le 1er juillet
Après l'élection de leurs présidents, les nouveaux conseillers auront jusqu'au 1er juillet pour trouver un nom définitif à ces nouvelles collectivités et décider de l'emplacement du nouvel hôtel de région.Les patrons de région devront ensuite donner une cohérence à ces nouveaux ensembles territoriaux, parfois disparates, dont l'adoption au forceps fin 2014 a donné lieu à de vives discussions au Parlement.
La naissance des nouvelles régions est le point d'orgue de la réforme territoriale lancée par le président François Hollande dès son arrivée à l'Elysée, après la loi sur les métropoles, adoptée fin 2013, et la loi NOTRe (Nouvelle organisation du territoire de la République), en juillet dernier.
Des économies d'ici 5 à 10 ans
Conçu pour dynamiser les territoires et rationaliser leur gestion, le nouveau découpage territorial ne devrait en revanche dégager des économies qu'à moyen terme, d'ici cinq à dix ans, selon le gouvernement, une fois absorbés les frais liés à la réorganisation des services.Le transfert des fonctionnaires territoriaux qui, selon le gouvernement, devrait se limiter à quelques milliers de personnes, sera également l'un des premiers dossiers des nouvelles régions.