Les médecins généralistes en grève

Trois syndicats de médecins généralistes appellent à la grève ce mardi pour protester contre le projet de loi santé examiné à partir d’aujourd’hui à l’Assemblé Nationale.

De nombreux médecins sont en grève aujourd’hui, à l’appel des sydicats CSMF (Confédération des syndicats médicaux français), MG France et FMF (Fédération des médecins de France).

Les trois syndicats appellent à une "journée morte" pour protester contre le projet de loi santé de Marisol Touraine examiné à partir de ce mardi après-midi.

Ils dénoncent notamment un point de ce projet de loi : la réforme du tiers payant qui prévoit la généralisation de ce système d’ici 2017.

Selon les médecins, cela entraînera une surcharge des tâches administratives, incitera les patients à consulter davantage et pourra engendrer des retards de paiement.


63 % des Français favorables au tiers-payant


En Charente-Maritime, l’Union départementale des médecins libéraux de Charente-Maritime a appelé tous les médecins à ne plus assurer la permanence des soins à partir de 20 heures lundi soir et jusqu’à mercredi 8 heures. Les portes de nombreux cabinets devraient donc rester closes ce mardi.

Certains médecins ont prévu de se rassembler devant l’Assemblée Nationale avant le début des débats.

Un sondage réalisé par Opinionway pour le syndicat MG France, en février 2015, indique pourtant que 63 % des Français sont favorables à la généralisation de tiers-payant.
Les autres mesures de la réforme
Le tiers-payant monopolise les débats autour du projet de loi défendu par Marisol Touraine. Pourtant, ce dernier contient de nombreuses autres mesures. En tout, il est composé de 57 articles. Près de 2.000 amendements ont également été déposés. Objectif : moderniser le système médical français.

Voici les autres principaux points de la réforme :

- Tabagisme : plusieurs mesures. Parmi elles, la mise en place du paquet de tabac neutre à partir de mai 2016, l’interdiction de fumer dans les voitures en présence d’enfants de moins de 12 ans ou encore celle du vapotage dans les lieux publics.

- Les litiges médicaux : ne plus être seul. La loi prévoit de permettre de regrouper dans une seule procédure les demandes de réparations concernant un grand nombre de patients victimes de dommages dus à leurs traitements.

- Les salles de shoot : enfin possibles. Le texte va permettre « une expérimentation de salles de consommation de drogue à moindre risque (SCMR) » destinées aux « toxicomanes précarisés » pendant 6 ans. 

- IGV : fin du délai de réflexion. Actuellement, deux consultations médicales sont obligatoires avant une IVG, avec un délai de réflexion d'une semaine entre les deux. Celui-ci est réduit à quarante-huit heures en cas d'urgence. Les députés ont supprimé ce délai en amendant en commission le projet de loi santé dans la nuit du mercredi 18 au jeudi 19 mars.

- Anciens malades : plus de surcoût pour les assurances. Le droit à l’oubli pour les personnes ayant eu un cancer et étant guéries va figurer dans la loi. Il permet aux anciens malades de pouvoir signer des contrats d’assurance pour des prêts, sans être obligés de payer de fortes surprimes, comme c’est le cas actuellement. 

- Personnes séropositives : fin de l’interdiction des soins funéraires. Cette demande date de près de dix ans. Les associations pourront également réaliser des tests rapides sur le sida.

- Dons d’organes : des règles plus strictes. Les personnes refusant un tel prélèvement devront s’inscrire sur un registre national qui entrera en vigueur en 2018.
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