D’une durée initiale de quatre semaines, les soldes devaient prendre fin le mardi 16 février. Ils sont donc étendus jusqu’au mardi 2 mars au soir, pour "compenser le couvre-feu à 18h".
Le ministère délégué au PME répond ainsi favorablement aux sollicitations des commerçants qui se plaignaient de n’avoir pu écouler leurs stocks, notamment en raison du lancement tardif des soldes cette année. Leur ouverture le 20 janvier (alors qu'en 2020 elles avaient été lancées le 8 janvier) serait une des causes de la frilosité des clients cette année, les commerçants déplorant par conséquent une baisse du pouvoir d’achat des Français en fin de mois.
La fermeture des grands centres commerciaux de plus de 20 000 m², qui implique la fermeture des boutiques attenantes, est l’autre raison invoquée. Le gouvernement avance de son côté que cette mesure a pour but de "compenser le contrecoup du couvre-feu à 18h en permettant aux clients d’étaler leurs achats".
Les clients sont ravis
Avec le couvre-feu, comme ça ferme à six heures, au moins les gens vont pouvoir continuer à faire les soldes après pendant 15 jours. Et pour les commerçants, ça doit être intéressant aussi parce qu’on voit qu’ils nous ont fait de grosses remises, donc peut-être qu’il y a du stock à écouler.
Au terme des quatre premières semaines de promotion, les commerçants annoncent pourtant un bilan mitigé, avec des stocks restants qui demeurent très élevés et que la prolongation annoncée devrait permettre d’écouler.
Pourtant, la décision gouvernementale ne réjouit pas tous les commerçants, loin s’en faut.
Moi ça ne m’arrange pas du tout. Les petits commerces, on ne peut pas vendre en permanence à -50, -60 et -70%. Il faut aussi qu’on gagne notre vie à un moment.
L'annonce inattendue du report de la fin des soldes au 2 mars ne revêt toutefois aucune obligation.