A Landiras, en Gironde, les militants opposés à la LGV Bordeaux-Toulouse ont trouvé une parade : propriétaires d'un terrain de 75 mètres carrés placé sur le tracé, ils se refusent à le vendre et espèrent bien ralentir le projet pendant plusieurs années.
Ils sont maires de petites communes, ou militants écologistes. Et refusent de voir la LGV Paris-Bordeaux se prolonger vers Toulouse ou Dax. Le projet est pourtant défendu par Alain Juppé, qui après avoir relié Bordeaux à Paris en 2 heures 04, souhaite voir sa ville reliée à la Haute Garonne, voire, à l'Espagne.
Ainsi dans son numéro diffusé jeudi soir, Complément d'Enquête est allé à Landiras, en Gironde, une commune placée sur le tracée de la future ligne Bordeaux-Toulouse.
Cent-quarante propriétaires
Sur place, les opposants ont une stratégie pour ralentir le projet : refuser la vente d'un terrain, placé en plein milieu du tracé. Une petite bande terre, de 75 mètres carrés, en pleine forêt. Son coût : 200 euros.Ce lopin de terre ne compte pas moins de 140 propriétaires officiels. Tous militants, qui savent que pour construire la ligne, il faudra les exproprier, un par un. La procédure pourrait prendre plusieurs années.
Le temps est pour nous
"Nous sommes persuadés que le temps est pour nous. Plus les années passent, plus il deviendra évident que ce projet est désastreux et hors de prix, estime Denise Cassou militante écologiste.
La LGV Bordeaux Toulouse a été estimée à 9 milliards d'euros pour 327 kilomètres de long.
Emission à voir ce jeudi soir dans Complément d'enquête à 22h50 sur France 2