Limoges : la grève se poursuit jusqu'à vendredi chez SOS Médecins

C’est un mouvement national rejoint par SOS médecins Limoges et qui s’intensifie. L’appel au débrayage de lundi 27 septembre, se poursuit jusqu’à vendredi 1er octobre inclus. Les raisons de la colère ? : la disparition programmée de la visite à domicile en France.

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"C’est à l’unanimité que nous avons voté lundi soir la reconduite du mouvement de grève, car on veut être entendus", affirme Fabrice Massoulard, président de SOS médecins Limoges. SOS médecins en Haute-Vienne, ce sont 14 titulaires. Inutile de les solliciter, ils arrêtent les visites à domicile, qui sont pourtant le cœur de leur métier, mais pour eux "trop, c’est trop". "On a fait ce vote au niveau local, qui a décidé le blocage total des visites, pour marquer le coup" insiste le président de l’association.

Il a bien conscience que cela va engorger les urgences, mais précise : "On se bat pour la revalorisation de nos visites, cet acte médical est en train de disparaître".

Manque de moyens

"Depuis plus de 15 ans, les moyens alloués à la visite à domicile sont insuffisants au regard des besoins des Français et du vieillissement de la population (maintien à domicile, patient à mobilité réduite...)", précise le communiqué de la fédération. "A titre d’exemple, l’indemnité de déplacement de 10€ pour les visites de jour n’a pas évolué depuis 15 ans".

La conséquence principale de cette dévalorisation de la visite est un désengagement croissant des médecins généralistes de cette pratique, "ce qui accroît l’engorgement des urgences hospitalières par des patients pouvant être pris en charge à domicile, complique le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie, augmente le coût de la prise en charge (hospitalisation et transports), et rend plus difficile le recrutement de médecins", détaille Fabrice Massoulard.

Mépris ?

Dernier exemple en date, "cet été avec l’avenant n°9, l’Assurance maladie a trouvé le moyen d’exclure SOS Médecins de la revalorisation de la visite. Ceci alors même que nous sommes depuis 55 ans les principaux acteurs de la visite en France 365j/365 et 24h/24. Cet épisode qui s’ajoute à un ostracisme répété a provoqué la colère des 1300 médecins SOS", rappelle encore le communiqué de SOS médecins.

Doléances

En durcissant le mouvement, la fédération d’associations de médecins libéraux prévient : "Nous demandons à nos autorités de tutelle de porter la valeur de la visite urgente en journée à 57,60 euros comme cela avait été mis en place à une période de la crise sanitaire. Nous réclamons l’alignement de l’indemnité de déplacement à 10 euros, quel que soit l’horaire. Enfin, nous souhaitons l’intégration des médecins SOS à toutes les revalorisations de la profession", insiste le président de SOS médecins Limoges.  

"La visite à domicile est un acte médical qui est très important pour les patients, cela favorise le maintien à domicile, la prise en charge des patients isolés. La télémédecine est utile mais elle présente aussi des limites, un médecin doit rencontrer son patient pour une meilleure prise en charge. Pour l’instant, nous n’avons eu aucun retour de la part ni de nos autorités de tutelle, ni de l’ARS, ni des élus d’ailleurs", se désole Fabrice Massoulard.

Le médecin se résout à dire que pour des urgences, il faudra contacter le 15. Néanmoins, le centre de consultation est ouvert tous les jours de 9h à minuit.

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