Dans son dernier bilan annuel sur la pauvreté, le Secours catholique relève une précarisation grandissante du monde rural. L’association possède plus de 7500 dossiers en Limousin.
« Boire un café, discuter, jouer aux cartes, recréer une vie sociale » : aussi surprenant que cela puisse paraître, c’est l’une des missions clés du Secours catholique en milieu rural, comme l’explique le délégué du Limousin Luc Piochon.
Dans son dernier rapport, l’ONG relève que 60% des personnes qui font appel à eux veulent avant tout être écouté. L’isolement est l’une des conséquences de la pauvreté. Pour y remédier, le Secours catholique possède 39 implantations locales en Limousin.
Les travailleurs et les immigrés aussi fragilisés
Autre problème lié à la ruralité : se déplacer. « On est beaucoup sollicités par des gens qui ont des problèmes de mobilité, pour conserver leur emploi. », explique Luc Piochon. Le coût des transports dans les campagnes et des transports publics dans les villes et parfois trop élevé pour certaines personnes.
Enfin, le Secours catholique doit accueillir un nouveau type de public à Limoges, comme l'explique Elisabeth Besnard, vice-présidente du Secours catholique en Limousin : « Il y a des familles, et depuis quelques temps des femmes seules avec enfant. Quand vous débarquez dans une ville, que vous n’avez aucun droit, que vous êtes en demande ou que vous êtes déboutés parce qu’on estime que vous n’avez pas à rester sur le territoire, vous vous retrouvez sans rien pour vivre. »
Ces nouveaux arrivants sont confrontés à un autre problème : la saturation des hébergements d'urgence. Une situation récurrente à Limoges, en raison d'"usagers réguliers" du 115.