Pour les salariés lot-et-garonnais de BMS-UPSA cette fête du travail a un goût amer. Depuis près de six mois ils attendent toujours de savoir si le gouvernement va introduire le paracétamol au répertoire des génériques. Un projet qui aboutirait à la suppression d'un tiers des emplois.
Ils sont dans l'expectative. Et aujourd'hui à Agen lors du traditionnel défilé du 1er mai, les salariés de BMS-UPSA entendaient bien faire part de leur inquiétude.
Les annonces de Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, vendredi dernier, ne les ont pas vraiment rassurés. La ministre a annoncé vouloir faire 3,5 milliards d'euros d'économie en trois ans en baissant les prix des médicaments et en favorisant les génériques.
Il y a six mois le gouvernement avait annoncé un projet introduisant le paracétamol au répertoire des génériques. Un projet qui pourrait entraîner la suppression de 550 emplois sur les 1400 recensés à Agen.
Vendredi, la ministre n'a pas évoqué ce répertoire laissant les salariés dans le doute. Des salariés qui par ailleurs contestent le fait de ne pas avoir été consultés pour cette nouvelle baisse des prix des médicaments.
Ailleurs en Aquitaine, ils ont été nombreux à défiler pour le 1er mai. A Périgueux ce matin on comptait 1200 personnes présentes. A Bordeaux , 4000 personnes étaient recensées (par la police) mais en ordre dispersé. Si à Paris, et c'est presque historique, FO et la CGT défilaient ensemble, dans la capitale girondine en revanche l'union n'était pas de mise.
Voyez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Ludovic Cagnato à Bordeaux :
Eloi Tardy : président de l'UNEF
Annie Vallejo : retraitée de la Sécurité Sociale, CGT
Corinne Versini : secrétaire départementale CGT
Gérard Boulanger : Front de Gauche
Ecoutez aussi Jean-Claude Deligey, délégué régional de FO. Il était l'invité de Sandrine Papin dans notre édition du Midi Pile.
