Un britannique arrêté " par hasard " dans le Lot dimanche 8 janvier a été présenté mardi 10 devant le parquet de la cour d'appel d'Agen pour pédophilie présumée. Il a été écroué dans l'attente de son extradition vers la Grande-Bretagne.
Un présumé pédophile britannique, qui était l'un des criminels les plus recherchées de son pays, devrait comparaître mercredi devant la cour d'appel d'Agen en vue de son extradition vers la Grande-Bretagne après avoir été arrêté près de Cahors, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
L'homme a été présenté mardi devant le parquet général de la cour d'appel d'Agen et écroué à la maison d'arrêt. " Puis il a été extrait mercredi pour être présenté à l'audience de la chambre de l'instruction", a déclaré Antoine Leroy, substitut général du parquet général, en charge des mandats d'arrêt européens (MAE).
" Dans l'attente du mandat d'arrêt européen, dans la mesure où les Anglais disposent de six jours pour nous le communiquer, il sera de nouveau extrait mercredi prochain 18 janvier pour comparaître devant la chambre de l'instruction ", a-t-il précisé.
Entre temps, la chambre de l'instruction " aura pu vérifier la légalité du mandat et se prononcera sur une éventuelle remise aux autorités britanniques. Mais d'ores et déjà, il semble accepter cette remise ", a précisé le magistrat.
Le ressortissant britannique, Stephen Carruthers, âgé de 43 ans, a été arrêté dimanche 8 janvier à la suite d'un banal accident de la route à une trentaine de kilomètres de Cahors, après avoir vécu un an dans le Lot.
Il a été transporté par les pompiers à l'hôpital. Pour avertir ses proches, son identité a été vérifiée grâce à son passeport, qu'il avait sur lui.
Stephen Carruthers avait été arrêté en mars 2014 à Ambleside, en Grande-Bretagne. Dans un ordinateur, les enquêteurs avaient retrouvé 5.332 images à caractère pornographique
d'enfants, dont les plus graves montraient un acte sexuel.
Il avait été laissé en liberté sous contrôle judiciaire mais ne s'était jamais présenté à la justice. Il était sous le coup d'un mandat d'arrêt européen depuis le 5 janvier 2016.