Alors que les représentants de la Coordination rurale seront reçus par Emmanuel Macron, à l'Élysée, en fin de journée, des mouvements sont menés dans le Lot-et-Garonne ce mercredi 14 février. Les agences bancaires sont dans le viseur du syndicat.
"Rien n'a changé depuis trois semaines." Les annonces faites par le gouvernement ne sont toujours pas à la hauteur des attentes de la Coordination rurale 47 qui a entamé de nouvelles actions dès 8 heures, ce mercredi 14 février. Les agences bancaires sont aujourd'hui la cible des agriculteurs. Crédit Agricole, Banque Populaire... ils entendent mettre la pression sur "des banques en lien avec le monde agricole qui sont restées silencieuses", avance Aurélie Armand, directrice de la CR47.
Un rendez-vous prévu à 11 heures
Dans la matinée, les tracteurs ont convergé vers plusieurs agences bancaires du département à Marmande, Villeneuve-sur-Lot et à Agen. Lisiers et pneus ont été déversés et des affiches ont été placardées. "Les banques ont préféré détourner le regard, aujourd'hui, on les met devant leurs responsabilités", insiste la directrice de la Coordination rurale. Au cœur des revendications, les problèmes de trésorerie des exploitants, qui demandent un gel des frais bancaires et un report des crédits pour l'année 2024.
À 11 heures, José Pérez, coprésident de la CR 47 et la directrice Aurélie Armand rencontreront le directeur de la caisse départementale du Crédit agricole. "On attend des réponses concrètes", martèle la Coordination rurale.
On a besoin de réponses fortes et concrètes qui changent la vie des agriculteurs tout de suite.
Aurélie Armanddirectrice de la Coordination rurale 47
Une délégation reçue à l'Élysée
Parallèlement aux actions menées dans le département, une délégation est attendue à l'Élysée dès 16 heures. Quinze jours après son rendez-vous à Matignon, Karine Duc, coprésidente de la CR47, rencontrera Emmanuel Macron aux côtés de Véronique Le Floc’h, présidente nationale du syndicat et du président de la Chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne, Serge Bousquet-Cassagne. "On va lui demander ce que l'on demande depuis quinze jours : laissez-nous travailler et foutez-nous la paix", avançait-il la veille de son déplacement dans la capitale.
"La réalité, c'est qu'il y a eu énormément d'annonces, les agriculteurs sont revenus dans les exploitations, mais on en est au même point qu'il y a trois semaines", souligne Aurélie Armand depuis le Lot-et-Garonne. En l'absence de propositions fortes, la CR 47 n'exclut pas la poursuite des mouvements dans les prochains jours.