Cette bâtisse construite en 1835, en très bon état, était à vendre depuis cinq ans à 1 million d'euros. Aucune offre valable n'est parvenue au département, propriétaire des lieux, qui a décidé de la vendre aux enchères cette semaine. 17 personnes y ont participé mais les prix ne se sont pas envolés
Ce ne sera pas forcément celui qui a misé le plus qui deviendra l'heureux propriétaire de ce bien d'exception.
"On va être très attentif. On va regarder quel projet correspond le mieux aux besoins du territoire et aux objectifs de développement du néracais"
Mercredi soir, à la clôture des enchères qui se sont déroulées en ligne pendant trois jours, la somme la plus haute atteignait 440 100 euros pour une mise à prix à 279 999. 17 personnes se sont montrées intéressées. "Les offres vont maintenant être examinées sous plusieurs angles et le premier c'est la solidité financière de l'enchérisseur, est-ce que son assise financière est stable" explique Marine Bareille.
Aucun acquéreur pour 1 million d'euros en 2015
L'ancienne sous-préfecture de Nérac est en vente depuis 2015. Le bâtiment est vide depuis que l'Etat a décidé de recentraliser ses services regroupés à Marmande.
Le département, propriétaire du site, avait fait estimer ces 1400 m2 habitables et 2000 m2 de terrain à 1 million d'euros à l'époque.
Il souhaitait le vendre à un investisseur qui l'aurait transformé en restaurant ou un hôtel de luxe. Peine perdue, personne ne s'est montré intéressé.
"Les enchères c'est un système qui nous a permis de toucher un public large au niveau national. C'est un bien difficile à vendre. On est sur quelque chose de prestigieux, très atypique. On a un jardin potager, un parc, un logement de gardien d'une centaine de mètres carrés, c'est destiné à un porteur de projet particulier" indique Marine Bareille.
En effet, le site peut faire rêver : l'entrée est majestueuse, les pièces intérieures très vastes, dotées de parquet en point de Hongrie, l'escalier est d'influence mauresque, style très à la mode au 19e, la ville est une bourgade de campagne paisible, ancien fief des Albret où Henri IV passa une partie de sa jeunesse.
Après le départ du sous-préfet le département a dû assurer son entretien pour éviter qu'il ne se dégrade. Quelques expositions y ont été organisées mais les élus ne souhaitent plus conserver ce genre de biens.
"Depuis quelques années, le conseil départemental a fait le choix de se séparer des biens qui n'ont pas d'utilité de service public pour le département. Nous avons fait un rescensement et aujourd'hui on est à la fin du processus" explique Nicolas Lacombes, maire de Nérac et vice-président du département.
Son souhait est de "voir revivre" les lieux et que le nouvel acquéreur puisse contribuer à dynamiser sa commune au coeur du Val d'Albret.
En Lot-et-Garonne, deux autres biens remarquables restent à acquérir : la Trésorerie de Marmande et les bâtiments de la Banque de France, à Villeneuve-sur-Lot dont la vente aura lieu le 13 avril 2021 à 14h30. Mise à prix : 280 000 €.