À Boé, en Lot-et-Garonne, commune et riverains se mobilisent pour défendre le Barrage de Beauregard. Un ouvrage construit sur la Garonne au 19e siècle, que l'Etat a décidé de détruire.
Construit il y a 180 ans, le barrage de Beauregard déviait l'eau de la Garonne vers le canal de l'Entre-deux-mers. Aujourd'hui, la liaison a été rebouchée, le barrage est en ruine, et l'Etat a décidé de le détruire d'ici juin 2018. Une destruction qui doit coûter 1,5 million d'euros, suspendue à l'aboutissement d'un recours en justice.
Produire de l'énergie renouvelable ?
Guy Turiaf, de l'association de défense du barrage de Beauregard, prône la réhabilitation de l'ouvrage : "en faisant de la production d'énergie renouvelable, avec les nouvelles turbines à rotation lente, qui font 36 tours à la minute, ne blessent pas les poissons et permettent la remontée des migrateurs".
Selon le maire d'Agen, Jean Dionis du Séjour, la destruction du barrage pourrait entraîner des conséquences sur l'approvisionnement en eau de l'agglomération agenaise.
Assurer la "continuité écologique de la Garonne"
Pour les défenseurs de la nature, au contraire, la démolition du barrage permettrait de rétablir la circulation naturelle des poissons migrateurs. "Si on veut assurer la continuité écologique sur la Garonne, il faut détruire ce barrage, qui est le premier depuis l'estuaire", explique Jean-Pierre Lacave, président de la Sepanlog.
Le barrage tel qu'il est devrait donc disparaître, mais des travaux d'aménagement de la zone seront réalisés.
Intervenants : Guy Turiaf, association de défense du barrage de Beauregard, Jean Dionis du Séjour, Maire d'Agen et président de l'agglomération, Jean-Pierre Lacave, Président de la Sepanlog, Alain Lartigue, vice président de la fédération de pêche 47
Equipe : DAGUENET Jean-Michel, MORIN Benoît-Pierre, DUPUIS Françoise
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