Poussée de fièvre dans les centres hospitaliers d'Agen et de Nérac, en Lot-et-Garonne. Les salariés ont entamé une grève illimitée pour dénoncer des restrictions budgétaires et la dégradation de leurs conditions de travail
Surcharge de travail, rappel sur les jours de repos, stress... le personnel de l'hôpital Agen-Nérac est à bout de souffle. A l'appel des syndicats CGT et FO, les salariés se sont engagés dans une grève illimitée pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail, qui, selon eux, ne sont plus compatibles avec la mission de soins auprès des malades."Sur un étage, dans le service où je travaille, il y a 32 résidents et nous sommes deux aides-soignantes. C'est la course".
Catherine et ses collègues expriment toutes le même ras-le-bol. Elles se disent attachées "au bien de tous les patients".
Le syndicat FO pointe du doigt notamment la suppression de 70 postes d'agent ces dernières années. Il revendique des embauches supplémentaires pour "le maintien de la qualité des soins". Au cours d'une première négociation, les réprésentants des syndicats ont obtenu le paiement de primes dues aux salariés CDD. Mais la grève continue, et le personnel du centre hospitalier sera réquisitionné.
Regardez les témoignages recueillis par Jean-Michel Daguenet et Iban Carpentier :