A La Sauvetat-de-Savères, commune rurale de 500 habitants du Lot-et-Garonne, deux amis d'enfance ont monté un bar-restaurant dans un ancien relais de diligence.
Ils lui ont donné le nom d'un drôle d'animal, l'"Ornithorynque". Comme pour affirmer que bar-restaurant a sa propre personnalité. Ce bistrot, Karine et Guillaume l'ont créé à leur image, simple et amicale.
Les deux amis d'enfance, de retour au village, voulaient recréer cet îlot de convivialité à La Sauvetat. "Ce qui me faisait envie, c'est de retrouver un peu le bar qu'il y avait ici, explique Guillaume, le cuistot. Le plaisir aussi de cuisiner, faire plaisir aux gens". Il faut dire qu'il a connu l'époque de l'ancien "Café des voyageurs", tenu un temps par sa maman. Fermé depuis cinq années maintenant, il est resté dans toutes les mémoires. Comme pour cette habituée : "c'était une ambiance de village. On y allait pour écouter les disques à l'époque. Comme j'ai habité ici, j'aime bien revenir, ça me rappelle des souvenirs".
Côté cuisine, on joue parfois sur la nostalgie et le bon-vivre avec quelques plats d'antan. Ce midi-là, c'était blanquette de veau. De quoi ravir cette critique gastronomique en quête d'authenticité : "on est ravi de redécouvrir du bon et des gens qui ont des choses à raconter".
Difficile installation
Les deux restaurateurs se réjouissent, mais leur entreprise n'a pas été simple. Une fois débusqué le local, cet ancien relais de diligence (vieux de quatre siècles !), il a fallu le retaper et le transformer en bistrot. Un vrai parcours du combattant !
C'est là que la solidarité intervient : le système D, les amis qui viennent donner un coup de main. Et le bistrot a pu voir le jour, un véritable cœur battant qui redonne vie à leur petit village.
De quoi inspirer sans doute les candidats volontaires pour une aventure similaire, puisque le gouvernement vient d’annoncer un plan d’aide de 12 millions d’euros pour faire revivre les commerces ruraux et autres bistrots de campagne...
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