Sortie de confinement : plongée dans le grand flou pour Walibi Sud-ouest

Quand rouvrira Walibi ? En mai, en juin ou en juillet ? Aujourd’hui, le plus grand parc d’attraction du Sud-Ouest redoute même une saison blanche. Du jamais vu depuis sa création voici 27 ans. Les 30 salariés et les 300 saisonniers recrutés retiennent leur souffle.

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C’était en février dernier… Une file ininterrompue d’étudiants se pliait au jeu du job dating pour espérer décrocher l’un des 300 postes de saisonniers à Walibi. C’était il a deux mois, autant dire une éternité.

Depuis, l’épidémie de coronavirus a fait son entrée en France et le confinement s’étire.

Le parc aquatique reste désespérément vide. Ce week-end devait être celui de la réouverture, le début d’une saison prometteuse. Il n’en est rien. La plus grande incertitude plane désormais sur l’avenir du plus grand parc d’attraction du Sud-Ouest.


Plusieurs scenarii à l’étude


Au téléphone, le directeur est inquiet. Aucune nouvelle de la préfecture, nulle annonce du gouvernement et pas le moindre début de piste de la part du Syndicat national des espaces de loisirs, d’attractions et culturels, auquel le parc adhère.

Il n’y a rien de pire pour une entreprise que de ne pas savoir où l’on va. Nous ignorons quand et comment envisager une réouverture. Nous sommes tous dans l’expectative.
Sylvain Chatain, directeur de Walibi Sud-Ouest et Aqualand Agen



Alors, les tentatives de projections se multiplient avec différents scenarii envisagés.
L’équipe avait imaginé une réouverture au 2 mai… vite abandonnée. Prochaine échéance espérée : le 20 mai, jeudi de l’ascension. Les autres prévisions glissent jusqu’à la mi juin ou la mi-juillet.

Au delà de la mi-juillet, ce sera compliqué voire dramatique pour nous. Car une journée de perdue ne peut pas être rattrapée. Les visiteurs ne viendront pas deux fois plus au parc ! 
Sylvain Chatain


Tout est envisagé, même une année blanche, forcément catastrophique avec in fine le spectre du licenciement.

Déjà, la quasi-totalité des permanents a été placée en chômage partiel. Trente personnes auxquelles il faut ajouter les saisonniers. L’emploi, c’est le premier poste de dépense du parc ; la direction devait en recruter 300. La plupart, étudiants, pourraient se retrouver sur le carreau tout l’été.
D’ores et déjà, leur recrutement a été stoppé et sera, quoi qu’il arrive amputé de 50 à 70 postes.

Tout sauf la fermeture pure et simple.

Car déjà, c’est une saison au pire gâchée ou à minima en demi-teinte qui s’annonce.

La saison est très mal partie. Et cela pourrait se prolonger jusqu’à l’été 2021. Je crois que nos institutions n’ont pas réalisé l’ampleur du désastre dans le secteur touristique. 
Sylvain Chatain


Du coté du parc, on veut garder espoir avec, en tête, la nécessaire adaptation aux nouvelles contraintes du virus.
Comment faire de ce haut lieu de fréquentation estivale un endroit sain ? C’est sur cette question que la direction concentre ses efforts.

Premier élément rassurant : les différentes piscines du parc, traitées au chlore, ne permettraient pas la survie du virus. 

Et puis, nous sommes à l’air libre, les terrasses de nos restaurants sont aérées. Il n’y a pas plus de risque à se rendre ici que dans un supermarché.
Sylvain Chatain


L’autre secret résiderait dans la gestion des flux de visiteurs. « Les gens le savent peu, mais c’est une grande partie de notre activité en été », indique le directeur.
Un savoir-faire déjà existant qu’il faudra encore intensifier. 
Marquages au sol, distanciation dans les manèges (une voiture sur deux), parcours à sens unique, désinfection et même réduction de la capacité d’accueil, toute éventualité est sur la table ; comme limiter à 2.000 personnes la jauge d’entrée, quand le parc peut en accueillir jusqu’à 7.000.

Avec, toujours, l’angoisse de devoir fermer à nouveau. Sylvain Chatain prévient : « Un parc comme le nôtre ne s’ouvre pas pour 15 jours seulement ».

Walibi doit aussi composer avec cette spécificité, liée à son activité saisonnière : 

Plus un centime ne rentre depuis le 1er novembre. Cette crise arrive au pire moment pour nous car en ce mois d’avril, notre trésorerie est au plus bas. 
Sylvain Chatain


Le parc, pourtant, attendait beaucoup de cette saison pour rentabiliser ses derniers investissements ; 18 millions d’euros injectés en 2018 pour l’ouverture du parc voisin, Aqualand, 100.000 visiteurs annuels.
Mais aussi 1,5 million d’euros investis dans la nouvelle attraction de Walibi, la Dark Tower, une tour permettant de propulser les amateurs de sensations fortes à 50 mètres de hauteur.

Pour l’heure, Walibi espère limiter la chute. 
Rendez-vous le 29 avril. Le gouvernement doit dévoiler son plan d’action à destination, notamment, des acteurs du tourisme.
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